Homélie du 28e dimanche du Temps Ordinaire

10 octobre 2021

Mardi dernier, à la remise du rapport Sauvé, notre message a tout à coup comme volé en éclats…

Nos mots ont perdu leur consistance…

Nos paroles habituelles ont comme implosé…

Nos discours, nos homélies, nos déclarations ont perdu tout crédit.

Et les textes de ce jour n’ont-ils jamais été entendus ?

Dans le livre de Daniel 11,31, le prophète a une expression qui, d’ailleurs a été reprise par les évangélistes Marc 13,14 et Matthieu 24,15 : « l’Abomination de la désolation. »

Oui toutes nos paroles se sont appauvries d’un coup.

Et tout au long de la semaine, l’office qui accompagne les prêtres depuis toujours c’est-à-dire la prière des Laudes, l’office du Milieu du Jour, les Vêpres, les Complies, l’office des Lectures… et même la liturgie de la messe avec ses oraisons et ses prières, tout raisonnait d’une manière particulière.
Simplement deux exemples : jeudi la prière sur les offrandes :
« Seigneur que notre cœur corresponde à notre offrande »
ou encore samedi le dernier verset de l’Évangile :
« Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent ! »

Alors je n’ai plus qu’à me taire et à vous partager cette prière

Seigneur les victimes d’abus, pourraient te redire ce verset du Psaume 53 :
« Par ton nom, Dieu, sauve-moi, par ta puissance rends-moi justice ; »

Seigneur, entends la prière de ton Église qui te supplie pour toutes les victimes d’abus. Que notre cri soit puissance de vie !

Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen.

Seigneur ton peuple blessé, pourrait te redire ce verset du Psaume 55 :
« Tout le jour, leurs paroles me blessent. Pitié mon Dieu »

Seigneur, vois la misère de ton peuple blessé, meurtri par tant d’actes gardés sous silence. Que notre cri soit puissance de vérité !

Salut, gardien du Rédempteur, époux de la Vierge Marie. À toi Dieu a confié son Fils ; en toi Marie a remis sa confiance ;avec toi le Christ est devenu homme. O bienheureux Joseph, montre-toi aussi un père pour nous, et conduis-nous sur le chemin de la vie. Obtiens-nous grâce, miséricorde et courage, et défends-nous de tout mal. Amen.

Seigneur notre humanité en dérive, pourrait entendre ce verset du Psaume 57 :
« Vraiment, vous bâillonnez la justice, vous qui jugez ! Est-ce le droit que vous suivez, fils des hommes ? »

Seigneur, écoute la plainte qui monte de notre humanité en dérive. Que notre cri soit puissance de justice !

Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen.

Seigneur ton Église en marche, pourrait te redire ce verset du Psaume 58 :
« Délivre-moi de mes ennemis, mon Dieu ; de mes agresseurs, protège-moi. »

Seigneur regarde le mal et la souffrance de ton Corps en marche vers cette terre nouvelle acquise au prix de ton sang versé. Que notre cri soit puissance de conversion.

Je vous salue Marie, pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous, pauvres pécheurs,
Maintenant, et à l’heure de notre mort.
Amen.

N.B. : Quatre intentions proposées par les Bénédictines de Sainte-Bathilde, de Vanves (ce sont elles que vous connaissez à Martigné-Briand)

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