Homélie du Vendredi Saint

vendredi 15 avril 2022

Hier soir, je disais : « Seigneur, je suis là, parce que je désire me transformer tout entier et être ainsi un vivant reflet de Toi ». Précisant que Jésus avait aimé de tout son cœur et de tout son corps, avec ses pieds, ses mains, ses oreilles, sa langue, ses yeux.

Ce matin à Laudes l’une des antiennes me disait : « Jésus, le Christ, nous a aimés : il nous a délivrés de nos péchés par son sang ».

Et au jour du baptême j’adresse cette prière de libération qui souligne : « Dieu tout-puissant, tu as envoyé dans le monde ton Fils unique pour délivrer l’homme, esclave du péché, et lui rendre la liberté propre à tes fils. »

De quels péchés nous a-t-il délivrés ? De quels péchés étions-nous esclaves ?

Le pape Benoit XVI a su mettre des mots pour évoquer ce qu’est le péché originel :
« L’homme n’a pas confiance en Dieu.
… Dieu, en fin de compte, ôte quelque chose à sa vie,
Dieu est un concurrent qui limite notre liberté et que nous ne serons pleinement des êtres humains que lorsque nous l’aurons mis de côté ; ... L’homme vit avec le soupçon que l’amour de Dieu crée une dépendance et qu’il lui est nécessaire de se débarrasser de cette dépendance pour être pleinement lui-même. L’existence et la plénitude de sa vie. … Plutôt que sur l’amour, il mise sur le pouvoir, avec
lequel il veut prendre en main de manière autonome sa propre vie. Et en agissant ainsi, il se fie au mensonge plutôt qu’à la vérité et cela fait sombrer sa vie dans le vide, dans la mort. »
(Benoit XVI, 8 décembre 2005)

C’est de ce péché là qu’il nous a sauvés. C’est de ce péché là que le baptême nous a libérés. Mais c’est si facile de retomber dans nos travers et de laisser Dieu de côté. C’est bien le drame de notre monde aujourd’hui. Se passer de Dieu, je pourrais même dire se débarrasser de Dieu.

« Jésus, le Christ, nous a aimés : il nous a délivrés de nos péchés par son sang »

Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et Jésus, lui dit : « Femme, voici tes fils. ». Puis il nous dit : « Voici votre mère. »

Ainsi Marie se trouve devant nous comme signe de réconfort, d’encouragement,
d’espérance. Elle s’adresse à nous en disant : « Aie le courage d’oser avec Dieu ! Essaye ! N’aie pas peur de Lui ! Aie le courage de risquer avec la foi ! Aie le courage de risquer avec la bonté ! Aie le courage de risquer avec le cœur pur ! Engage-toi avec Dieu, tu verras alors que c’est précisément grâce à cela que ta vie deviendra vaste et lumineuse, non pas ennuyeuse, mais pleine de surprises infinies, car la bonté infinie de Dieu ne se tarit jamais ! »
(Benoit XVI, 8 décembre 2005)

« Jésus, le Christ, nous a aimés : il nous a délivrés de nos péchés par son sang »

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