Homélie du troisième dimanche de l’Avent

12 décembre 2021

Les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient : « Que devons-nous faire ? »

Des publicains (collecteurs d’impôts) vinrent aussi pour être baptisés ; ils lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? »

Des soldats, ce qui est vraiment surprenant, lui demandèrent à leur tour : « Et nous, que devons-nous faire ? »

Jean le Baptiste a répondu à sa manière. Mais viendra à Noël celui qui accomplira toutes ces paroles.
Et nous savons de quelle façon. Notamment quand, au soir du Jeudi-Saint, Jésus prendra le tablier du service et lavera les pieds de ses disciples. SERVIR deviendra le maître mot, et le maître mot pour tout baptisé.

Alors on peut comprendre pourquoi cette invitation : Servir, c’est prendre soin de la fragilité.

Nous retrouvons dans l’extrait du pape François : « Servir signifie prendre soin des membres fragiles de nos familles, de notre société, de notre peuple. Le service vise toujours le visage du frère, (…) le service n’est jamais idéologique, puisqu’il ne sert pas des idées, mais des personnes ».

Les enfants, à l’occasion du dimanche des familles, viennent de regarder la figure de saint Joseph.
Joseph qui accompagne Marie et le futur enfant, faisant le chemin de Nazareth à Bethléem. Le pape François dit de saint Joseph : « Il résulte de tous ces événements que Joseph « a été appelé par Dieu à servir directement la personne et la mission de Jésus en exerçant sa paternité. »

Parce que tout est fragilité dans l’évènement que nous allons fêter. Marie humble servante, Joseph qui n’avait pas imaginé une telle situation, le recensement avec la route à accomplir, la recherche d’un abri en arrivant à Bethléem. Joseph, dans le service qu’il remplit, prends soin de toutes les fragilités qui se présentent à Lui.

Jeudi dernier en ouvrant le calendrier de l’Avent j’avais cette proposition : « L’année saint Joseph s’achève au 8 décembre, nous vous proposons aujourd’hui un beau témoignage, celui d’un jeune papa qui, en tant que père dans sa relation avec son tout petit enfant tout fragile, découvre quelque chose du visage de Dieu ».

Ce jeune papa disait notamment : « nécessairement je suis au service de mon enfant, nécessairement je fais preuve de plus de patience, nécessairement je m’abaisse, je me mets à quatre pattes, je joue avec lui sur le tapis, etc. »

Servir le plus fragile nous dit Dieu. Dieu se dit à travers les liens que nous tissons avec les plus fragiles.

Nous avions aussi avec les enfants du caté le beau témoignage de Maguelonne. Elle raconte comment elle témoigne de Dieu dans les maraudes. « Les maraudes, dit-elle, consistent à aller à la rencontre des gens qui sont dans la rue, les sans-abri. Nous leur apportons de la soupe ou du café et surtout nous discutons avec eux. La bonté de Dieu apparaît dans ce que je peux apporter à cette personne et dans ce qu’elle peut aussi m’apporter. Un simple sourire peut tout signifier pour une
personne. Dieu m’aide à trouver le beau dans cette personne. »

Servir, c’est prendre soin de la fragilité et c’est une belle école de vie et de foi.

AMEN

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