Homélie du dimanche Notre Seigneur Jésus Christ Roi de l’Univers

24 novembre 2019

Dernier dimanche de l’année liturgique

Nous arrivons donc au terme d’un parcours, c’est la ligne d’arrivée pourrait-on dire. Ça n’est pas… point final – terminé, on a tout entendu, on a tout vu. Non, c’est plutôt la fin d’une étape.

Ce qui veut dire qu’il y aura d’autres étapes. Nous avons parcouru l’Évangile de Luc cette année. Nous allons refermer ce livre pour ouvrir l’Évangile de Matthieu = une autre étape commencera dimanche prochain = pas le temps de souffler.

Alors puisqu’on arrive à la fin d’un parcours, il est intéressant de bien regarder la conclusion.

Vous savez tous qu’un livre, qu’un écrit révèle plein de choses dans l’introduction et dans la conclusion surtout. La conclusion : la fête du Christ-Roi : pourquoi ? Pourquoi cette fête ? Avec en toile de fond : Jésus crucifié, entouré de chefs qui ricanent, de soldats qui se moquent de lui et de deux malfaiteurs dont l’un le traite de tous les mots.

Est-ce que notre parcours se terminerait mal ? Finirait-il en queue de poisson ?

À travers ce qui semble un échec, un Christ en croix, c’est au contraire Jésus qui montre ce qu’est sa royauté, sont règne qui vient. Un roi c’est quelqu’un qui peut dire à chacun de nous, à chaque homme : « aujourd’hui je t’accueille dans mon royaume. »

Qu’est-ce que Jésus dit à l’un des malfaiteurs ? « Amen, je te le déclare : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le paradis. » Voilà la conclusion de notre année liturgique, voilà la dernière parole que Jésus prononce à un homme avant sa mort.

Aujourd’hui il ne s’agit pas de fin, mais plutôt de l’accomplissement de toutes choses dans le Christ, comme dit Saint-Paul. Le Christ-Roi rassemblera, réconciliera, accueillera tous les hommes dans son Royaume. Le bon larron en est le premier invité. La promesse est réalisée dans cette dernière parole de Jésus : « aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. »

Réalisation de la promesse ? Hé oui.

Trente ans auparavant, un ange était venu annoncer à une jeune fille, Marie, la naissance d’un enfant : « tu enfanteras un fils. Il sera grand. Il sera fils du Très-Haut. Il régnera pour toujours. » Marie se souvient de ces promesses. Elle est là, au pied de la Croix sur la colline… Elle comprend, elle saisit que son fils règnera pour toujours, rassemblera tout homme.

Notre prière en ce dernier dimanche, en cette fête du Christ-Roi doit être celle du notre Père : « que ton règne vienne. » « Que ton règne vienne pour tout homme sur la terre comme au ciel. »

Et puis, la conclusion de la conclusion : il y a dans la dernière parole de Jésus, un mot qui conclut formidablement notre parcours, notre année liturgique : « amen. » « Amen je te le déclare » : la parole, le mot le plus fort, le plus sûr, le plus vrai.

On est souvent bien timide dans nos liturgies pour dire cet « Amen ». C’est pourtant à la fin de chaque prière comme notre signature, la réponse qui me fait dire : « j’y crois vraiment, fermement ».

C’est la fin de l’année liturgique, ce n’est pas : point final, c’est plutôt le jour où nous pouvons dire : « je crois vraiment, fermement à tout ce qui m’a été rapporté tout au long de l’année. Alors avec joie Seigneur je te dis « Amen ».

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