Homélie du dimanche de la sainte Famille
29 décembre 2019
La liturgie d’aujourd’hui nous invite à contempler la sainte Famille. Deux mots et tout est dit.
Un premier mot, une famille au cœur de la fête, une famille toute simple : Joseph, Marie et Jésus.
Et puis nous l’appelons : sainte. Sainte Famille. Le mot « saint » désigne précisément Dieu et lui seul est saint. C’est la famille de Dieu, la famille terrestre de Dieu.
Nous pouvons l’appeler sainte parce qu’à travers eux nous contemplons l’amour vrai. Parce que cette famille est un lieu de paix. Parce qu’en cette famille se vit une véritable communion et une vie de prière. Parce que dès le début c’est un lieu de tendresse et d’amour. Dommage que nous n’ayons pas en direct la réaction des bergers et celle des mages découvrant la sainte Famille. Quelle tendresse et quel amour devait jaillir de ce lieu !
Le pape François quand il nous invite à contempler la crèche dans sa lettre du 1er décembre le souligne : « Pourquoi la crèche suscite-t-elle tant d’émerveillement et nous émeut-elle ? Tout d’abord parce qu’elle manifeste la tendresse de Dieu. Lui, le Créateur de l’univers, s’abaisse à notre petitesse. Le don de la vie, déjà mystérieux à chaque fois pour nous, fascine encore plus quand nous voyons que Celui qui est né de Marie est la source et le soutien de toute vie. En Jésus, le Père nous a donné un frère qui vient nous chercher quand nous sommes désorientés et que nous perdons notre direction ; un ami fidèle qui est toujours près de nous. Il nous a donné son Fils qui nous pardonne et nous relève du péché. »
Sainte Famille
Ceci dit, ne nous y trompons pas, cette famille « sainte » n’a pas vécu dans les nuages. Tout ce que les évangélistes nous disent de l’enfance de Jésus n’a rien d’un conte de fées ! Joseph troublé devant la grossesse miraculeuse de Marie, les misérables conditions de la naissance de l’enfant, l’exil forcé en Égypte, et, quelques années plus tard, le fameux pèlerinage à Jérusalem où l’enfant est perdu et retrouvé... et l’Évangile nous dit clairement que ses parents n’y comprenaient rien. Tout cela pour dire que cette « sainte famille » a été une vraie famille, avec des problèmes comme tout le monde en connaît.
Voilà qui nous rassure ! Et si, dans sa lettre aux Chrétiens de Colosses, saint Paul fait des recommandations de patience et de pardon... c’est bien qu’il en faut ! Nous en savons quelque chose...
Mais en ce temps de Noël, contemplons encore et encore : la famille de Dieu, la famille terrestre de Dieu.
Parce qu’à travers eux nous contemplons l’amour vrai.
Parce que cette famille est un lieu de paix.
Parce qu’en cette famille se vit une véritable communion et une vie de prière.
Parce que dès le début, c’est un lieu de tendresse et d’amour.
Quelle tendresse et quel amour devaient jaillir de ce lieu !
AMEN