Homélie du deuxième dimanche de l’Avent

Marchons dans l’espérance !

Quand le pape François invite à l’espérance, dans son encyclique « Tous frères ». Il le fait après avoir décrit la situation plutôt sombre de notre monde, qu’il a intitulé :

LES OMBRES D’UN MONDE FERMÉ
(1^er chapitre).

Et les sous-titres en disent long :

Des rêves qui se brisent en morceaux (N°10 à 12)

Une perte du sens de l’histoire (N°13-14)

Pas de projet pour tous (N°15 à 17)

Certaines parties de l’humanité semblent mériter d’être sacrifiées (N°18 à 21)

Des droits humains pas assez universels (N°22 à 24)

Des situations de violence qui se multiplient en de nombreuses régions du monde, au point de prendre les traits de ce qu’on pourrait appeler une ‘‘troisième guerre mondiale par morceaux’’. (N°25 à 28)

Globalisation et progrès sans cap commun (N°29 à 31)

Les pandémies et autres chocs de l’histoire (N°32 à 36)

Sans dignité humaine aux frontières (N°37 à 41)

L’illusion de la communication (N°42 à 43)

Agressivité sans pudeur (N°44 à 46)

Information sans sagesse (N°47 à 50)

Après avoir brossé les ombres d’un monde fermé, vient alors cette belle invitation : « J’invite à l’espérance qui « nous parle d’une réalité qui est enracinée au plus profond de l’être humain(...) Elle nous parle d’une soif, d’une aspiration, d’un désir de plénitude, de vie réussie, d’une volonté de toucher ce qui est grand, ce qui remplit le cœur et élève l’esprit vers les grandes choses, comme la vérité, la bonté et la beauté, la justice et l’amour. […]
L’espérance est audace, elle sait regarder au-delà du confort personnel, des petites sécurités et des compensations qui rétrécissent l’horizon, pour s’ouvrir à de grands idéaux qui rendent la vie plus belle et plus digne ». Marchons dans l’espérance ! »

Notre vie est une marche… marche en ava(e)nt… marche vers Noël…

Vous me direz : « mais tout cela quel rapport avec Noël qui vient » ?

C’était le sens des textes : « Jérusalem, quitte ta robe de tristesse et de misère, et revêts la parure de la gloire de Dieu pour toujours. »
Le temps de l’Avent veut nous réveiller. Il est venu… il vient encore…
Quand dans l’évangile Luc décrit le contexte : les noms mentionnés ne sont pas sans raison aux yeux de saint Luc, puisqu’ils placent Jésus dans un monde vivant où les hommes agissent, s’interfèrent, marquent les régions où se déroulent les événements. Et c’était une période plutôt sombre.

Et saint Luc de dire encore : Jésus ? Il est de Galilée ; il n’est pas de nulle part. Il a pour contemporains, Pilate, Tibère, Caïphe ; il n’est pas intemporel. Il est bien d’une époque et d’une époque qui marque sa vie et son message.

Celui qui est venu, ignoré par les puissants de son temps, n’en reste pas moins, disait saint Paul :
“plénitude pour la gloire et la louange de Dieu.”

(de la prière proposée ce jour)

Tu es né pour la route. Marche.
Un Autre marche avec toi et te cherche pour que tu puisses le trouver.
Il est ta Paix. Il est ta Joie.
Va !
Déjà, ton Dieu marche avec toi.
Marche dans l’espérance !

AMEN