Homélie du deuxième dimanche de Carême

28 février 2021

Ce dimanche je prolonge ma réflexion à partir de la méditation du pape François à propos de la parabole du bon samaritain. Cette méditation doit être comme le fond d’écran de notre vie de baptisé.

J’évoquais pour finir la chose la plus belle qu’ai pu faire le bon samaritain c’est la fin du n° 63 : Le Bon samaritain a trouvé que le blessé méritait qu’il lui consacre son temps.

Et la question du pape François est là : parmi les personnes de la parabole à qui ressembles-tu ?

Parce que l’histoire se répète Chaque jour, nous sommes confrontés au choix d’être de bons samaritains ou des voyageurs indifférents qui passent outre. (…) dans la parabole ; il y a simplement deux types de personnes, nous dit le pape François : celles qui prennent en charge la douleur et celles qui passent outre ; celles qui se penchent en reconnaissant l’homme à terre et celles qui détournent le regard et accélèrent le pas.

En évoquant les personnages Le pape François nous partage la réflexion suivante : Chez ceux qui passent outre, il y a un détail que nous ne pouvons pas ignorer : il s’agissait de personnes religieuses. Mieux, ils œuvraient au service du culte de Dieu : un prêtre et un lévite. C’est un avertissement fort : c’est le signe que croire en Dieu et l’adorer ne garantit pas de vivre selon sa volonté. Une personne de foi peut ne pas être fidèle à tout ce que cette foi exige d’elle, et pourtant elle peut se sentir proche de Dieu et penser avoir plus de dignité que les autres. Mais il existe des manières de vivre la foi qui favorisent l’ouverture du cœur aux frères ; et celle-ci sera la garantie d’une authentique ouverture à Dieu. Saint Jean Chrysostome est parvenu à exprimer avec beaucoup de clarté ce défi auquel sont confrontés les chrétiens : « Veux-tu honorer le Corps du Christ ? Ne commence pas par le mépriser quand il est nu. Ne l’honore pas ici [à l’église] avec des étoffes de soie, pour le négliger dehors où il souffre du froid et de la nudité ». [58] Le paradoxe, c’est que parfois ceux qui affirment ne pas croire peuvent accomplir la volonté de Dieu mieux que les croyants.

Chacun pourrait se dire : « impossible de venir en aide à tous ceux qui sont sur le bord du chemin » !
De l’encyclique : Les difficultés, les défis qui semblent énormes ne sont pas une excuse pour ne rien faire. Mais nous ne sommes pas seuls. Nous sommes invités à nous mobiliser et à nous retrouver dans un ‘‘nous’’ qui soit plus fort que la somme de petites individualités. (…)

C’est ce que nous avons vécu le mercredi des Cendres.
Je ne vais pas aller au Timor Leste, me préoccuper des agriculteurs qui sont au bord du chemin ? Mais avec notre geste de partage du mercredi des Cendres, avec le CCFD je sais que nous y sommes présents.
Je ne vais pas aller, à Angers à la rencontre des personnes qui vivent toujours dans la rue. Mais avec notre geste de partage du mercredi des Cendres, Il est important que le Secours Catholique soit présent pour les écouter, recenser leurs besoins et y répondre avec ses moyens. Alors avec eux nous y sommes présents.

Jésus a proposé cette parabole pour répondre à une question : qui est mon prochain ? (…) n° 81 Ce qui est proposé, c’est d’être présent aux côtés de celui qui a besoin d’aide, sans se soucier de savoir s’il fait partie ou non du même cercle d’appartenance. Dans ce cas-ci, c’est le Samaritain qui s’est fait proche du Juif blessé. Pour se faire proche et présent, il a franchi toutes les barrières culturelles et
historiques. La conclusion de Jésus est une requête : « Va, et toi aussi, fais de même » (Lc 10, 37). (…)

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