Homélie du 5e dimanche de Pâques
dimanche 15 mai 2022
Hier l’un de vous me rappelait la canonisation de Charles de Foucault. Ce matin à Rome, Charles de Foucault, Marie Rivier et César de Bus sont reconnu saints par l’Église. Tous les trois sont français. Et un diocèse est, pourrions-nous dire, à l’honneur : le diocèse de Viviers. Viviers c’est l’Ardèche.
Charles de Foucauld a été ordonné prêtre à Viviers en 1901.
Marie Rivier est une femme vraiment surprenante. Nous sommes en 1794, pendant la Révolution, où tout acte religieux devient suspect, Marie Rivier, qui a 26 ans, convoque en secret les assemblées du dimanche.
1794, les couvents sont dissous, les religieux dispersés et les églises fermées au culte ; elle appelle d’autres jeunes filles : « Mettons-nous ensemble et nous ferons l’école ».
Lorsqu’elle meurt le 3 février 1838 à 69 ans, elle a déjà fondé 141 écoles réparties dans 14 diocèses et 350 sœurs sont là pour continuer son œuvre.
On peut imaginer ce matin qu’en Ardèche c’est une fierté de voir deux des leurs canonisés.
Cela me faisait penser aux bandes dessinées qui ont peut-être accompagné nos jeunes années. Il y avait notamment cette collection « Belles histoires et belles vies », d’ailleurs le numéro 15 : Charles de Foucauld et le numéro 83 Marie Rivier.
J’évoque cela parce qu’une idée a germée lors d’un Conseil d’Établissement. Pour tout vous dire, j’étais à l’école saint Jean Bosco de Valanjou. Nous étions une vingtaine, enseignants, parents et moi-même.
L’idée est née à la suite de la question : est-ce que les enfants connaissent qui est Jean Bosco ?
Devinant que, dans les bibliothèques municipales il n’y a pas de livres religieux, et que dans les écoles ce n’est pas non plus une préoccupation de tous les instants, il s’agirait de mettre en place une caisse de livres sur des thèmes variés (croire en Dieu, le baptême, Jésus, la mort, le pardon, des témoins… la liste est infinie). Au cœur des huit écoles du réseau, en lien avec la paroisse, les valises pourraient circuler et permettre aux enfants de lire et de feuilleter ces supports qui nous éveillent à la foi.
Les témoins d’hier, les auteurs et les écrivains de livres religieux ont un témoignage à partager, à nous d’en être les relais sur la paroisse, dans les écoles.
À travers ces lectures, c’est retrouver en actes le « comme Jésus aimons-nous les uns les autres ».
AMEN