Homélie du 5e dimanche de Carême

17 mars 2024

Nous avons pris, depuis le début du Carême, le chemin de la prière.
« Laissons-nous guider sur le chemin de la prière. »

Souvenons-nous : nous répondons à l’invitation du pape François de faire de cette année 2024, une année de la prière. « Je vous demande d’intensifier votre prière pour nous préparer à bien vivre cet événement de grâce (que sera le Jubilé de 2025) et à faire l’expérience de la force de l’espérance de Dieu. [...] Une année consacrée à la redécouverte de la grande valeur et de l’absolue nécessité de la prière dans la vie personnelle, dans la vie de l’Église et dans le monde. »

Plusieurs livres vont paraître. L’un d’eux a été demandé à sœur Catherine, dominicaine, elle a été elle-même surprise que le Vatican lui demande ce travail : écrire un livre sur la prière avec Marie et les saints.

La prière avec Marie

On lui pose la question : qu’est-ce qui vous touche le plus chez Marie ?

Sa simplicité et son humilité.
Ajoutant : priez Marie nous simplifie. Dieu est simple et attend de nous une relation simple, une relation filiale. Les enfants ou les gens simples, comme Bernadette à Lourdes ou les voyants de Fatima, savent au fond de leur cœur qu’ils ont un Père des Cieux et une Mère Marie, qui les aiment et les protègent.

Sa simplicité et son humilité.
Nous le disions dimanche dernier la prière est quelque chose de simple, puisque la première chose est de dire : Me voici ! Et un autre dimanche on se souvenait ce que dit le catéchisme de l’Église : « l’humilité est le fondement de la prière ».

Priez Marie nous simplifie. Dieu est simple et attend de nous une relation simple

Un autre aspect que souligne sœur Catherine : « dans les Évangiles, je suis très sensible aux questions que pose Marie. A l’ange qui vient la trouver, elle demande : « Comment cela se fera-t-il ? » 

Il y a chez Marie une confiance totale : Je ne sais pas comment cela se fera, mais je dis oui. Je ne sais pas comment ma prière sera exaucée, mais je fais confiance en mon Dieu, voilà pourquoi je prie.

Marie questionne et puis elle collabore

Regardons Cana : c’est elle qui indique à Jésus que les convives vont manquer de vin et lui demande d’agir. Dans la prière, nous avons tout intérêt à nous tourner vers Marie, parce qu’elle saura traduire nos demandes et donc indiquer à Jésus ce dont nous avons besoin.

Ô Mère Bien Aimée,
vous qui connaissez si bien les voies
de la sainteté et de l’amour,
apprenez-nous à élever souvent notre esprit
et notre cœur vers la Trinité,
à fixer sur Elle notre respectueuse et affectueuse attention.

Et puisque vous cheminez avec nous
sur le chemin de la vie éternelle,
ne demeurez pas étrangère aux faibles pèlerins
que votre charité veut bien recueillir
tournez vers nous vos regards miséricordieux,
attirez-nous dans vos clartés,
inondez-nous de vos douceurs,
emportez-nous dans la lumière et dans l’amour ;
emportez-nous toujours plus loin
et très haut dans les splendeurs des cieux.

AMEN

(suite de la prière à Marie ci-après)

Que rien ne puisse jamais troubler notre paix,
ni nous faire sortir de la pensée de Dieu,
mais que chaque minute nous emporte plus avant dans les profondeurs de l’auguste mystère,
jusqu’au jour où notre âme pleinement épanouie
aux illuminations de l’union divine,
verra toutes choses dans l’éternel Amour et dans l’Unité.
Ainsi soit-il.

Marthe Robin (1902-1981)

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