Homélie du 5e dimanche de Carême

14 avril 2019

Au regard de la passion dans les quatre évangiles se trouvent sept paroles du Christ, au lieu culminant se tiennent les sept dernières paroles de Jésus. Nous venons de réentendre deux d’entre elles dans l’Évangile de Luc.

Première de ces paroles : un pardon. - Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. Luc 23, 34

Le pardon vient en premier. Avant la résurrection. Dieu n’oublie rien en ce moment-là. Mais le fils est cet homme vrai qui aime et aime encore jusqu’à la fin. Pas de rancœur ni de rancune.

Jésus s’adresse à son Père « Pardonne-leur ». Supplication ultime. Pour encore et encore chérir ce monde. Y compris ceux qui l’ont mis à mort.

Puisque la miséricorde vient en premier, alors nous pouvons ouvrir les yeux sur nous-mêmes, sans désespérance.

Et quand il y a des pardons difficiles, peut-être même inimaginables… Laisser alors le Père s’en charger. Lui remettre ce que nous ne pouvons pas même concevoir. Se retourner vers Dieu, il accomplira l’impossible, à son heure.

La dernière des sept paroles de Jésus - Père, je remets mon esprit entre tes mains. Luc 23, 46

Vous avez entendu : la première et la dernière des sept paroles de Jésus sont adressées au Père. Il rend tout à son Père. Il nous confie tous, avec nos craintes et nos bonheurs à son Père.

Notre temps est marqué par l’inquiétude. Peur de l’échec, de l’avenir, des maladies. Mais aussi, sentiment d’insécurité devant l’instabilité du monde.

Nous n’avons plus rien à craindre : Jésus nous a confiés au Père jusqu’à la fin des temps. Il sera toujours avec nous. Un nouveau temps a déjà commencé. Avant Pâques même. Là, sur cette croix, le Christ est vainqueur du mal. Par la douceur d’aimer en vérité. Le vieux monde a pris fin et un monde nouveau a commencé.

« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole et mon Père l’aimera et nous viendrons vers lui et nous ferons une demeure chez lui » Jean 14, 23.

Désormais, Jésus se repose en nous. Il se repose au plus profond de l’homme (Ambroise de Milan). Accueillons-le et goûtons sa paix que nul ne saurait nous dérober.

AMEN

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