Homélie du 4e dimanche de l’Avent

23 décembre 2018

Cette semaine, plusieurs célébrations avec les écoles, collège, maison de retraite, éveil à la foi… comme une ultime préparation à Noël. Nous étions à chaque fois en chemin vers Noël qui vient.

Pour l’une d’elle, nous posions les questions suivantes :

  • Suffit-il de voir une crèche pour croire ?
  • Suffit-il d’entendre le récit de Noël pour croire ?

Je vous rapporte cette histoire vraie. Celle d’un enfant qui découvrait les préparatifs de Noël un peu partout, et cette année-là ayant grandi d’un an, il avait un regard tout à fait nouveau. Une crèche dans une vitrine, une crèche dans le village, une crèche à l’école, une crèche sur un rond-point, une crèche à la maison, de multiples crèches dans les yeux de cet enfant. Passant devant une église ouverte, il risque le coup d’œil, il s’aventure dans l’église et découvre une magnifique crèche. De retour à la maison, à peine a-t-il franchi la porte d’entrée qu’il s’écrit : « Maman, même à l’église ils font Noël ! »… Même à l’église ils font Noël, les multiples crèches ne l’avaient pas encore ouvert au mystère de la Nativité.

  • Suffit-il de voir une crèche pour croire ?
  • Suffit-il d’entendre le récit de Noël pour croire ?

Sans doute que non.
Que faut-il alors ? Je trouvais une réponse dans les textes de ce jour : de la lettre aux Hébreux : « en entrant dans le monde, le Christ dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. …. Et alors, je t’ai dit : Me voici, mon Dieu, je suis venu pour faire ta volonté, me voici, je suis venu pour faire ta volonté. » L’expression revient deux fois.

À quelques heures de Noël un mot peut suffire à notre bonheur. En entrant dans le monde, le Christ dit à son Père : « Me voici, au service de ta volonté. »

Et désormais, nous n’avons rien d’autre à faire que de continuer à dire chaque jour « me voici »… Voilà le mot qui suffit à notre bonheur, et que nous rappelle l’Angélus trois fois par jour : « Me voici. »

Ce « me voici » du Christ, c’est d’ailleurs la seule réponse que Dieu attend du cœur de l’homme. L’Ancien Testament l’avait déjà bien marqué. Nous pouvons nous rappeler le « Me voici » de Samuel. Celui qui devait devenir un grand serviteur du peuple d’Israël.

Un autre « me voici » est resté encore plus célèbre en Israël, c’est celui d’Abraham. Entendant la voix de Dieu qui l’appelait, il a répondu simplement « me voici » et cette disponibilité du patriarche a toujours été donnée en exemple aux fils d’Israël.

Alors, et vous le devinez bien, elles sont deux dans l’Évangile à avoir dit avec simplicité et vérité : « Me voici ». Élisabeth et Marie nous y invitent ce matin.

Avant de célébrer Noël, entrons dans la prière avec celles et ceux qui ont cru à l’accomplissement des paroles qui leur furent dites de la part du Seigneur.

Pour faire Alliance avec chacun de nous, il attend une simple réponse : « Me voici ».

  • Suffit-il de voir une crèche pour croire ?
  • Suffit-il d’entendre un récit de Noël pour croire ?

Oh non ! Il s’agit de répondre personnellement : « Me voici »

AMEN

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