Homélie du 3e dimanche de Pâques

5 mai 2019

J’évoque le livre de l’Apocalypse parce que nous venons d’entendre un passage avec la deuxième lecture.
Vous savez, ici en Anjou, nous devrions être les spécialistes de ce livre de l’Apocalypse. Puisqu’au château d’Angers, 140 m de tapisserie l’illustrent, 850 m2

Juste quelques repères

C’est un livre du temps pascal, puisqu’il évoque la Victoire de l’Agneau : le personnage principal est bien Jésus, le Vivant Ressuscité. Alors de temps en temps le livre est entrecoupé de cantiques, dans le passage d’aujourd’hui nous en avions deux, des cantiques très courts, ils sont comme une acclamation : « Il est digne, l’Agneau immolé, de recevoir puissance et richesse, sagesse et force, honneur, gloire et louange. »
On pourrait presque dire il faut du souffle pour les proclamer, pour les exclamer d’un seul trait :
« À celui qui siège sur le Trône, et à l’Agneau, la louange et l’honneur, la gloire et la souveraineté pour les siècles des siècles. »

  • Première chose qu’il faut retenir : la Victoire de l’Agneau, de Jésus le Ressuscité.
  • Deuxième chose : pourquoi donc ce livre est si difficile à entendre, et donc à comprendre ?

C’est une vision, Jean s’en explique, d’ailleurs au passage ça se passe un dimanche, écoutez : « Je fus saisi en esprit, le jour du Seigneur, et j’entendis derrière moi une voix forte, pareille au son d’une trompette. Elle disait : « Ce que tu vois, écris-le dans un livre… Je me retournai pour regarder quelle était cette voix qui me parlait. M’étant retourné, j’ai vu. »

Ça va tellement vite, ça défile tellement vite devant ses yeux et ses oreilles que nous avons un style haché, parce que la vision va plus vite que l’écrit… C’est même parfois, on pourrait presque dire, du mauvais français… Parce que Jean a commencé à écrire disons une phrase, mais voilà qu’il doit écrire la suite sans avoir terminé sa phrase, le style est donc haché. Tout est en mouvement, d’une image on passe à l’autre, c’est un foisonnement d’images en mouvement. Il faut se laisser emporter par le mouvement.

Alors, comme ça va très vite, il y a beaucoup de nuances, par exemple j’ai vu comme un fils d’homme. Le mot « comme » revient cinquante deux fois.

Et puis Jean utilise deux moyens auxquels nous ne sommes pas habitués

  • Une fréquentation constante de l’Ancien Testament, malheureusement nous n’avons pas la culture de l’Ancien Testament d’où la difficulté d’entendre et de voir ce que le livre nous dit.
  • Et puis beaucoup de symboles populaires avec des chiffres et des couleurs, là encore ils ne sont pas de notre culture.

Simplement pour conclure

L’un des derniers versets du livre est celui-ci : « C’est moi, Jean, qui entendais et voyais ces choses. Et après avoir entendu et vu, je me jetai aux pieds de l’ange qui me montrait cela, pour me prosterner devant lui. »

En un mot : IL EST VIVANT À JAMAIS ! ALLELUIA !

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