Homélie du 3^e dimanche de l’Avent "de gaudete"

« Cet homme était là pour rendre témoignage à la Lumière » Jean 1, 8

Il est tout d’abord question de lumière. Une lumière source de joie. Comme on le voit à travers les décorations de Noël, même si quelquefois c’est un peu excessif, ces lumières procurent une certaine joie.

500 ans avant Jésus-Christ, le prophète Isaïe s’exclamait :
« Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. » Isaïe 61.
Voilà un homme heureux.

Quelques siècles plus tard on trouve en Marie la même joie, elle le dit d’ailleurs avec les mêmes mots :
« Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! » Luc 1, 46-47

Il nous reste douze jours pour continuer à nous préparer à Noël…

Douze jours pour retrouver des joies simples, du bonheur tout simple, pour pouvoir dire
« j’exulte… Dieu m’apporte JOIE ! »

Douze jours pour finir de nous préparer à Noël…

Jean Baptiste l’évoque d’une certaine façon dans l’Évangile : Je méditais ce beau passage de saint Augustin ce matin à l’office des lectures :

Jean répond : Je suis la voix qui crie à travers le désert : Préparez la route pour le Seigneur.
La voix qui crie à travers le désert, c’est la voix qui rompt le silence. (Je pourrais dire aujourd’hui : qui rompt tous les brouhahas de notre monde, est-ce qu’aujourd’hui nos contemporains vont entendre préparez le chemin de Noël dans le brouhahas de la pandémie ?)

Saint Augustin poursuit : Préparez la route pour le Seigneur, cela revient à dire : Moi, je retentis pour faire entrer le Seigneur dans le cœur ; mais il ne viendra pas, si vous ne préparez pas la route.

Saint Augustin d’ajouter :
Que signifie : Préparez la route, sinon : Priez comme il faut ?
Que signifie : Préparez la route, sinon : Ayez d’humbles pensées ? Jean vous donne un exemple d’humilité. On le prend pour le Messie, il affirme qu’il n’est pas ce qu’on pense, et il ne profite pas de l’erreur des autres pour se faire valoir.
S’il avait dit : Je suis le Messie, on l’aurait cru très facilement, puisqu’on le croyait avant même qu’il ne parle. Il l’a nié : il s’est fait connaître, il s’est défini, il s’est abaissé.

Voilà le message de ce jour...

Il est tout simple… mais l’attitude de Jean est tellement juste et vraie.

Dans le temps qui nous sépare encore de Noël, retrouver des joies simples d’attention aux autres et de bonheur tout simple reçu et donné. Et alors nous pourrons dire comme Isaïe et comme Marie :

« Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. »

AMEN