Homélie du 3e dimanche de Carême
dimanche 20 mars 2022
Ensemble, ouvrons nos cœurs à la patience de Dieu.
S’ouvrir à la patience de Dieu. Il semble bien, en effet, que la patience soit du côté de Dieu. Du coté de Dieu plutôt que de notre côté. Ce qui nous caractérise c’est plutôt l’impatience.
En allant voir dans mon dictionnaire au mot impatience je trouvais entre autre ceci :
État de quelqu’un qui supporte avec difficulté les choses ou les personnes importunes : Avoir un geste d’impatience. Et les synonymes étant : agacement - énervement - exaspération – irritation.
Nous en sommes tous plus ou moins marqués. Heureusement nous sommes plutôt bien élevés et nous essayons la plupart du temps de cacher nos impatiences et nos agacements. Mais au fond de nous-mêmes ç’est quelque fois un mini volcan.
Impatients nous le sommes parce que les choses ne vont pas aussi vite que l’on voudrait. C’est vrai dans notre quotidien et cela peut être vrai dans notre prière.
Quelqu’un écrivait dans sa prière :
« Seigneur, je reconnais que souvent je ne comprends pas tes temps et tes moments, je te fais confiance, parce que tu sais ce que moi je ne sais pas. Tu désires mon bien et non mon malheur, tes motivations sont toujours pures, tes projets sont bien plus grands que les miens et ton amour dépasse toutes mes frontières. Mais souvent je ne comprends pas que tu sois si long à me répondre. »
Ce qui fait dire à l’apôtre Pierre dans sa deuxième lettre :
« Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains prétendent qu’il a du retard. Au contraire, il prend patience envers vous, car il ne veut pas en laisser quelques-uns se perdre, mais il veut que tous parviennent à la conversion. » (2 Pierre 3.9)
Bien plus, c’est en face du mal justement, qu’il faut nous rappeler que Dieu est « tendresse et pitié » comme dit le psaume de ce dimanche ; qu’il est « miséricordieux », c’est-à-dire penché sur nos misères. La conversion qui nous est demandée ne serait-ce pas tout simplement celle-ci ? À savoir nous mettre une fois pour toutes à croire à l’infinie patience et miséricorde de Dieu ? Et là encore, Jésus reprend bien à son compte les conclusions du livre de Job : ne cherchez pas à expliquer la souffrance ni par le péché, ni par autre chose, mais vivez dans la confiance en Dieu.