Homélie du 3e dimanche de Carême

24 mars 2019

Tout est surprenant dans cette parabole de l’enfant prodigue ; jamais Dieu n’avait été présenté ainsi. Peut-être bien que cette parabole a touché plus de cœurs à elle seule que tous les autres passages des Évangiles.

Oui ! jamais Dieu n’avait été présenté ainsi.

Vous connaissez tous « Questions pour un champion »…

Ici c’est l’inverse, c’est : réponses pour des champions de la miséricorde.

Je reprends simplement quelques perles de cette parabole en les illustrant de paroles du pape François, elles disent la richesse de la miséricorde et du sacrement du pardon.

De la parabole : Jésus leur dit cette parabole

Du pape François : La personne de Jésus n’est rien d’autre qu’amour, un amour qui se donne gratuitement. […] Les signes qu’il accomplit, surtout envers les pécheurs, les pauvres, les exclus, les malades et les souffrants, sont marqués par la miséricorde. Tout en lui parle de miséricorde. Rien en lui ne manque de compassion. (Misericordiæ vultus, n. 8).

De la parabole : La patience du Père prodigue, qui attend patiemment le retour du fils

Du pape François : Disons toujours merci à Dieu, surtout pour sa patience et sa miséricorde.

De la parabole : La lassitude du fils égaré

Du pape François : Le Seigneur ne se lasse jamais de nous pardonner. C’est nous qui nous lassons de demander pardon.

De la parabole : Alors le fils rentra en lui-même et se dit, en lui-même, … et je peux ajouter : ah ! ce silence, enfin, du fils

Du pape François : Pour être capable de miséricorde, il nous faut donc d’abord nous mettre à l’écoute de la parole de Dieu. Cela veut dire qu’il nous faut retrouver la valeur du silence pour méditer la parole qui nous est adressée.

De la parabole : Son père l’aperçut et fut saisi de compassion

Du pape François : La miséricorde, c’est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre. J’ajouterai : c’est bien le malentendu vis-à-vis du sacrement du pardon, on pense souvent que c’est nous qui venons vers Dieu alors que c’est Dieu vient à notre rencontre.

De la parabole : Son père courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers

Du pape François : La confession est le sacrement de la tendresse de Dieu, sa manière de nous embrasser.

Les prêtres confesseurs à l’image de ce père de la parabole

Le pape François s’adressant à des prêtres : Je ne me lasserai jamais d’insister pour que les confesseurs soient un véritable signe de la miséricorde du Père. On ne s’improvise pas confesseur. On le devient en se faisant d’abord pénitent en quête de pardon. […] Nul d’entre nous n’est maître du sacrement, mais un serviteur fidèle du pardon de Dieu. Chaque confesseur doit accueillir les fidèles comme le père de la parabole du fils prodigue : un père qui court à la rencontre du fils bien qu’il ait dissipé tous ses biens.

De la parabole : Il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à festoyer

Du pape François : La confession ne doit pas être une « torture ». Tous devraient sortir du confessionnal avec le bonheur dans le cœur et le visage rayonnant d’espérance. […] Le sacrement doit être une rencontre libératrice et riche d’humanité.

Ma « conclusion » : Je pense qu’on peut dire que ce sacrement est beaucoup plus un sacrement de l’avenir ou je reprends la route avec le Christ, avec un désir de mieux répondre à son appel, qu’un sacrement du passé. Je ne suis pas là pour revenir faire un bilan devant un tribunal, je suis là pour répondre, comme dans toute rencontre avec le Christ, à un nouvel appel et pour lui répondre : « me voici, Seigneur, je viens pour faire ta volonté. »

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