Homélie du 33e dimanche ordinaire

17 novembre 2019

« Voici que vient le jour du SEIGNEUR » (Malachie 3,19), et il s’agit d’une bonne nouvelle… Comme dimanche dernier, en évoquant notre passage par la mort je disais : « ce sera un jour merveilleux ». Et bien aujourd’hui, la conclusion se veut aussi belle.

« Il vient le jour du SEIGNEUR »

Il vient… et l’image employée par Malachie est celle du soleil : « Voici que vient le jour du SEIGNEUR, brûlant comme la fournaise » : il ne faut surtout pas entendre cette phrase comme une menace ! Car le livre de Malachie commence par une déclaration d’amour de Dieu : « Je vous aime, dit le SEIGNEUR » (Malachie 1, 2) et une autre : « Je suis Père » (Malachie 1, 6). Le texte que nous venons d’entendre est de la même veine : « la fournaise », image superbe pour dire la chaleur de l’amour infini !

Cela me faisait penser à cette image de fournaise, nous la retrouvons dans l’Évangile : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant ? » se redisaient, tout émus, les deux disciples d’Emmaüs après leur rencontre avec Jésus-Ressuscité.

C’est Mélanie, 31 ans, qui témoignage d’une retraite de 6 jours en silence : «  J’ai une vie hyper speed, hyper connectée à Paris, ça va à 1 000 à l’heure… j’avais très peur du silence…
Ce silence a été très apaisant… tous les doutes que j’avais, sur l’existence de Dieu, est-ce que cette histoire c’est un vrai truc ? … Et puis je pensais que ce serait très intellectuel, et finalement ce que j’ai trouvé là-bas c’est une présence… Mais vraiment réel... »

Jésus dans l’Évangile, d’ajouter : « Ne suivez pas n’importe qui, c’est par votre persévérance que vous garderez votre vie ».

Autre témoignage d’une retraite de 6 jours en silence
Catherine : « Je suis venue suivre une retraite après le décès, à la suite d’une longue maladie, de mon mari, le désarroi devant la souffrance vécue et la mort. Un an s’est écoulé. Grâce à l’enseignement reçu pendant la retraite, j’ai appris à être témoin du Christ, sans honte, dans la paix du Christ, dans ce monde de souffrances physiques et morales que je côtoie tous les jours de par ma profession médicale. »

Malachie ajoutait aussi : Sommes-nous « arrogants » comme un homme au cœur sec ?

Emmanuel, 38 ans : « Je vivais ma situation professionnelle comme un échec complet. Je ne voulais plus entendre parler de vie d’Église. En situation de révolte violente contre mon père alcoolique qui a détruit mon enfance et mon adolescence par la maltraitance physique et psychologique, j’avais un sentiment de profond chaos de mon être. Au cours de la retraite, j’ai fait l’expérience personnelle de la tendresse et de la miséricorde de l’amour du Christ. J’ai pu entrer dans une démarche de réconciliation avec moi-même et avec ceux qui m’ont fait du mal, plus particulièrement mon père avec lequel j’ai pu renouer des relations. Depuis, je suis dans une paix et une joie profonde. Je renais à une vie nouvelle. C’est lui qui trace la route et ouvre de véritables chemins de liberté. »

Non, vraiment, nous n’avons rien à craindre du jour de Dieu. Voilà la Bonne Nouvelle, nous n’avons rien à craindre de brûler au soleil de son eucharistie.

AMEN

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