Homélie du 33e dimanche du temps ordinaire

18 novembre 2018

Deuxième journée mondiale des pauvres instituée par le Pape François ; il en donnait le sens il y a deux ans.

« Au moment où les Portes de l’année de la Miséricorde se fermaient, j’ai eu l’intuition que, comme dernier signe concret de cette Année Sainte extraordinaire, on devait célébrer dans toute l’Église, le 33e Dimanche du Temps ordinaire, la Journée mondiale des pauvres. (…) Ce sera une journée qui aidera les communautés et chaque baptisé à réfléchir sur la manière dont la pauvreté est au cœur de l’Évangile et sur le fait que, tant que Lazare gît à la porte de notre maison (Lc 16, 19-21), il ne pourra y avoir de justice ni de paix sociale. » Pape François

Ce n’est pas nouveau… puisque c’est au cœur de l’Évangile !

C’était aussi l’une des tonalités majeures de Vatican II en soulignant que l’Église devait être pleinement présente au monde de ce temps.

Parce que l’Église est totalement inscrite dans le monde, comme le Christ l’a été. Le Christ n’a pas été en dehors du monde, il a rencontré les pauvres et les malades, les petits et les étrangers, il a été attentif à toute détresse. Mais qui aurait pu imaginer que Dieu qui se fait homme s’intéresse à ce point aux fragilités de ce monde ?

« Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jn 18, 37)
Alors le Concile Vatican II a voulu souligner avec force cette présence dans le monde et au plus fragile.

Dans les documents de Vatican II, la Constitution pastorale sur l’Église dans le monde de ce temps (Gaudium et Spes) souligne l’étroite solidarité de l’Église avec l’ensemble de la famille humaine. Au n°1 « Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur. » 7 décembre 1965.

Le CCFD était né juste avant en 1961, mais déjà auparavant le Secours Catholique en septembre 1946 avec l’abbé Jean Rodhain se tournait vers les fragilités de notre monde.

Je ne sais pas si vous vous souvenez de l’année Diaconia, il y a déjà cinq ans. Étienne Grieu, jésuite, épinglait cette question : « Quelle place pour les personnes en grande précarité, dans la communauté chrétienne ? Et il ajoutait. Cette question est liée à une autre question : qu’est-ce que ces personnes peuvent nous apporter ? si nous attendons d’elles quelque chose, il y a plus de chances pour qu’une vraie place leur soit faite. »

Les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps sont aussi les nôtres puisque nous sommes disciples du Christ.

AMEN

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