Homélie du 31e dimanche du temps ordinaire

dimanche 30 octobre 2022

Avec les collégiens nous avons marché vers saint Michel, perché tout en haut du Mont… puis nous nous sommes arrêtés au pied de Notre-Dame, à Pontmain…

Mais pour vivre cela nous avons vécu une double invitation. C’est l’Évangile de Zachée qui m’y fait penser.

Une double invitation, où plutôt un double appel

C’est toujours difficile d’inviter des adolescents à quitter leur confort habituel, surtout pendant des vacances. Si on n’avait pas insisté un tout petit peu on ne serait jamais parti… Ils n’étaient que quinze au départ et la proposition allait tomber, j’allais dire, dans les sables mouvants de la baie du Mont Saint-Michel… Nous allions annuler notre pèlerinage…

C’est là où nous avons insisté pour lancer un premier appel. Celui de Jésus aux apôtres quand il leur disait : « Venez, et vous verrez. » Jean 1,39. Un appel un peu forcé par moment, mais finalement de 15 nous sommes arrivé à 28 jeunes. Le pèlerinage devenait possible.

Au premier appel qu’ils avaient entendu, il fallait que nos jeunes en entendent un second, bien différent, c’est toujours Jésus qui appelle mais cette fois-ci ce n’est plus comme pour les apôtres « venez et voyez », c’est l’appel lancé à Zachée : « Il faut que j’aille demeurer chez toi. » Luc 19,5

Au Mont Saint-Michel on peut en rester à une ballade touristique. Et effectivement les touristes ne manquent pas. Mais on peut aller plus loin, en traversant la baie pendant trois heures, il y a des obstacles, la vase, la boue, l’eau, les sables mouvants, des rivières avec des courants. Dans ma vie, y a-t-il des obstacles, comme la vase, la boue, l’eau... ? Pour surmonter ces obstacles, j’ai besoin d’appuis, d’aides. Quels sont mes appuis, mes aides ? Auprès de qui je les trouve ? Dieu est-il pour moi un appui, un soutien ?

Les jeunes ont compris que saint Michel était là comme celui qui est vainqueur du mal, illustrant le verset du Notre Père : « délivre-nous du mal ».

À Pontmain, on peut aussi en rester à une belle histoire, mais là aussi on pouvait aller plus loin et entendre à travers le court message de Marie aux habitants de Pontmain : « mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps, mon Fils se laisse toucher »… On pouvait entendre cette proximité de Jésus : « mon Fils se laisse toucher » ; « Il faut que j’aille demeurer chez toi. »

Vendredi justement à Pontmain nous fêtions les saints Simon et Jude, deux apôtres qui sont les patrons de l’église paroissiale de Pontmain, vraiment on ne l’avait pas fait exprès, et l’évangile de vendredi soulignait : « toute la foule cherchait à toucher Jésus, parce qu’une force sortait de lui » Luc 6,19 « mon Fils se laisse toucher »… écrit Marie à Pontmain.

Avec les jeunes comme un double appel : « venez et voyez » ; « Il faut que j’aille demeurer chez toi. »

À chaque eucharistie, il y a toujours ce double appel : « venez et voyez » ; « Il faut que j’aille demeurer chez toi. »

AMEN

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