Homélie du 2e dimanche de l’Avent
8 décembre 2019
J’évoquais dimanche dernier que le temps de l’Avent nous invite à ATTENDRE, mais il s’agit d’une attentive active. J’attends une Lumière, mais en agissant, en réagissant.
Les attentes sont nombreuses dans notre monde. Impossible à énumérer.
Eh bien, il y a, dans ce deuxième dimanche de l’Avent, dans les textes entendus beaucoup d’espoir et de promesse capables de répondre aux attentes de notre monde, capables de renouveler nos recherches, capables de combler nos désirs.
On ne compte plus les images que le prophète Isaïe utilise pour annoncer ce qui va venir. Avec des rapprochements inimaginables : le loup avec l’agneau, le nourrisson avec le cobra.
Vous savez Isaïe est vraiment le prophète de l’Avent. Nous l’avons écouté dès le premier dimanche et tout au long de la semaine qui a suivi. L’avenir de notre monde n’est pas dans des promesses, mais dans un homme sorti de la communauté des hommes comme un rameau qui sort de sa racine. Une image pour dire que l’avenir n’est pas dans un paquet cadeau, n’est pas façonné au grès du vent ou en fonction de l’air du temps, mais une force qui vient de quelqu’un qui peut nous conduire à ce que nous attendons.
Il viendra réaliser les attentes des hommes car, sagesse, discernement, esprit de conseil, esprit de force, esprit de connaissance, constitueront sa personnalité. Il est l’homme de justice, de droiture, de fidélité.
Au cours de la retraite que j’ai vécue il n’y a pas si longtemps, je réentendais cette vérité : « Notre vocation est magnifique, elle est splendide, mais ne faisons pas les malins ». Pour dire que nos vies ne sont pas encore ajustées à celle du Christ.
Quand je donne le sacrement du pardon et de la paix, j’aime proposer cette prière au moment de l’acte de contrition : « Seigneur Jésus, toi qui as voulu être appelé l’ami des pécheurs ; par le mystère de ta mort et de ta résurrection, délivre-moi de mes péchés. Que ta paix soit en moi pour que je vive davantage dans l’amour, la justice et la vérité. »
Il est l’homme, Jésus, de justice, de droiture, de fidélité.
On ne peut séparer notre souhait : « J’attends une lumière », de cette autre expression : « Je t’attends ! »
Nous sommes à l’école de Jean-Baptiste, sans le savoir. C’est en image qu’il parlait à la foule. Tout d’abord, il est dans le désert et il crie. Obligé de l’entendre. Et l’image qu’il emploie : faire un chemin, enlever tout ce qui bloque la route pour que le Messie puisse venir en nous.
Je t’attends : tu viendras réaliser les attentes des hommes car, sagesse, discernement, esprit de conseil, esprit de force, esprit de connaissance, constituent ta personnalité. Tu es l’homme de justice, de droiture, de fidélité, dont j’ai besoin. AMEN.