Homélie du 2e dimanche de l’Avent

9 décembre 2018

Le premier dimanche de l’Avent était là pour nous réveiller… pour nous inviter à être des veilleurs… finalement à être attentif aux signes qui sont sur notre route…

Nous retrouvons aujourd’hui le personnage de Jean-Baptiste, avec l’invitation à nous mettre en route.
Mettons-nous en route… dans le sens où on peut faire ce que l’on veut de notre temps et constat est, que nous pouvons le gaspiller largement.

Se mettre en route pour avoir le temps d’admirer et le temps de respirer, le temps de se taire et le temps de s’arrêter, le temps de sourire et le temps de remercier, le temps de rencontrer et le temps de servir...

En prenant le temps, justement, d’une première halte pendant l’Avent nous entendions Jean Debruynne nous redire : « C’est important d’être sur la route, c’est important d’être en route, c’est important d’être en marche, c’est important de marcher sa vie, de trouver le chemin de sa vie. La vie c’est un chemin, c’est une route, ce n’est pas un cercle, ce n’est pas un enfermement, ce n’est pas un résultat, ce n’est pas un bénéfice, c’est un chemin, c’est une route, ça avance, ça va plus loin, ça va… »
Commentaire de 2004, Les disciples d’Emmaüs

Alors je pense à notre paroisse, qui elle aussi, doit être en route. On ne peut pas sans cesse regarder en arrière ou encore attendre sans bouger. J’ose reprendre la prière de saint Paul : « dans ma prière, je demande que votre amour vous fasse progresser de plus en plus dans la pleine connaissance et en toute clairvoyance pour discerner ce qui est important. »
Saint Paul aux Philippiens 1, 4-6. 8-11

Connaissance ! non pas simplement intellectuelle, mais dans la vraie rencontre de l’autre. Quant à la « clairvoyance » dont parle Paul ici, il faut l’entendre elle aussi au sens biblique : il ne s’agit pas de raisonnement intellectuel, mais des yeux du cœur, on pourrait dire les yeux de la foi. Il y a toute une symbolique du regard qui est développée dans la Bible. Là encore je peux citer Jean Debruynne : « pour que les chemins du cœur s’ouvrent, pour que la porte du cœur s’entrouvre, il faut autre chose que les mots. Il faut les gestes, il faut le être ensemble, il faut le regard, il faut la présence. Les mots sans la présence c’est des cailloux. »

Hier nous fêtions Marie, Immaculée Conception, je reprends quelques mots de Benoît XVI « Marie se trouve devant nous comme signe de réconfort, d’encouragement, d’espérance. Elle s’adresse à nous en disant : "Aie le courage d’oser avec Dieu ! Essaye ! N’aie pas peur de Lui ! Aie le courage de risquer avec la foi ! Aie le courage de risquer avec la bonté ! Aie le courage de risquer avec le cœur pur ! Engage-toi avec Dieu, tu verras alors que c’est précisément grâce à cela que ta vie deviendra vaste et lumineuse, non pas ennuyeuse, mais pleine de surprises infinies, car la bonté infinie de Dieu ne se tarit jamais !"
Benoît XVI, 8 décembre 2005

Mettons-nous en marche… avec Marie !

AMEN

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