Homélie du 2e dimanche de Carême

17 mars 2019

Chaque année, ce deuxième dimanche de Carême nous propose de méditer la Transfiguration de Jésus. Cette scène, qui nous montre le corps humain de Jésus totalement transfiguré, illuminé d’une gloire divine.

Cette scène répond à la plus importante question de nos vies d’hommes : la vie a-t-elle un sens ? Ou encore : quel sens donner à notre vie ?

Il est évident qu’un certain nombre de réalités ont un sens dans notre vie d’homme : l’amitié ça a du sens, la solidarité, la culture, le progrès, la justice, la beauté, tout cela a du sens, mais il y a aussi tant et tant de choses qui semblent ne pas avoir de sens, et en particulier la mort… et le mal sous toutes ses formes que nous subissons ou que nous faisons.

On ne peut pas éviter de se poser la question : qui va finalement l’emporter ? Du sens ou du non-sens ? Est-ce l’échec, la mort, la destruction, qui sont au bout de tout ? Les textes de l’Écriture de ce dimanche donnent la réponse de la foi : être chrétien, c’est croire à la vie… C’est croire que le monde ne conduit pas à rien, ne conduit pas au vide, ni à du non-sens.

Ce qui faisait dire à saint Paul : « Ils vont tous à leur perte. Leur dieu, c’est leur ventre, et ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte ; ils ne tendent que vers les choses de la terre. Mais nous, nous sommes citoyens des cieux » ; et donc, j’ajouterai, voilà ce qui donne vraiment sens !

La scène de la Transfiguration vient donner la réponse décisive à notre question, à la question : la vie a-t-elle un sens ? L’épanouissement final de l’homme est en Dieu. Le Christ nous montre, en une sorte d’icône, ce que nous sommes déjà : des êtres humains, fragiles, mais habités par la lumière de Dieu… en attendant ce qui nous arrivera un jour : « quand il transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux », nous rappelle saint Paul. Ce n’est pas rien.

Là où, dans nos vies d’hommes, nous ne voyons parfois qu’échec, misère et mort, acceptons dans la foi, de donner un sens plus profond à la suite de Jésus.

C’est ça le sens de toute célébration, apporter nos vies d’hommes et de femmes pour que le Ressuscité les Transfigure.

Nous sommes aujourd’hui invités à contempler ce qui fait l’essentiel de nos vies. Nous sommes habités par la lumière de Dieu.

Vendredi soir [15 mars], pour la soirée prière, nous avions ce chant, qui dans ses paroles, veut donner de la hauteur à toutes choses, ce chant qui est une prière :

O Jésus, Daignez sanctifier toutes mes paroles,
Daignez sanctifier tous mes désirs.
Daignez sanctifier toutes mes actions,
Daignez sanctifier toutes mes intentions.
*

Oui Seigneur si tu transfigurais un peu de ce que nous sommes !

AMEN !


* Journal de Marthe Robin

Daignez, je vous prie, sanctifier toutes mes paroles, toutes mes actions, toutes mes intentions, toutes mes pensées, tous mes désirs !
(Marthe Robin, 15 octobre 1925)
Ô Jésus, prenez mon cœur, tout mon cœur, il ne demande et soupire de n’appartenir jamais qu’à vous seul ! Gardez-le toujours près du vôtre, gardez-le à jamais pour le vôtre, afin qu’il ne se livre et ne s’épanche dans aucune créature.
(Marthe Robin,15 octobre 1925)


Marthe Robin : Journal (novembre 1929 - décembre 1932)

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La source utilisée pour cette homélie :
MARTHE ROBIN. Sous la conduite de Marie, 1925-1932 : extraits de son journal (Broché) / Henri-Marie Manteau-Bonamy. - Saint-Paul ed. religieuses, 1995
est épuisé

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