Homélie du 29e dimanche ordinaire
20 octobre 2019
Ces jours-ci, j’ai donné ou je vais donner le Sacrement de l’Onction des Malades à près de cent personnes de la paroisse.
Ce serait dommage de ne pas évoquer ce sacrement si mal connu.
Tout d’abord il s’agit bien d’un sacrement, de l’un des sept sacrements de l’Église.
C’est Michel Hubaut, franciscain qui aimait dire : « les sacrements du Christ et de l’Église, « sourires de Dieu ». Si un simple regard ou un sourire humain chargés d’amour sont déjà capables de transformer notre vie, combien plus les sacrements du Christ et de l’Église, « « sourires de Dieu », peuvent-ils nous donner une vie nouvelle ! »
Un sacrement c’est toujours pour plus de vie. Il faut absolument que l’on abandonne l’expression Extrême Onction, comme si le sacrement à ce moment-là était pour la mort. Un sacrement c’est toujours, toujours pour la vie.
C’est ce que Jésus affirmait en disant : « Je suis venu pour que vous ayez la vie, et que vous l’ayez en abondance. »
Sacrement de l’onction. C’est bien d’une onction dont il s’agit. C’est un très beau geste, très biblique et déjà dans l’Évangile, les apôtres, pourrions-nous dire, l’ont adopté : « Les apôtres expulsaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient. » Un geste qui accompagnait les apôtres, sans cesse.
Un Sacrement
Une onction
Pour des malades…. Sacrement de l’onction des malades. Il nous faut traduire ce mot malade. De quel malade s’agit-il ? Là encore Jésus nous donne la réponse : « Jésus, un jour, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. » ajoutant : « En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » Matthieu 9,13.
Jésus ne cesse de s’adresser aux mal portants que nous sommes et aux pécheurs que nous sommes. Le mot malade désigne bien les mal portants, et nous avons mille raisons de mal nous porter.
Je me souviens : c’était une communauté chrétienne qui, comme ici, proposait le sacrement de l’onction des malades un dimanche matin. Le dimanche arrive, peut-être vingt personnes en avaient fait la demande, ils étaient quatre prêtres présents, et celui qui présidait tout d’un coup souligne : « nous sommes tous malades d’une manière ou d’une autre ». Et ils ont donné le sacrement aux deux cents personnes qui étaient là. Ils avaient à mon avis oublié que le sacrement rejaillit d’une manière ou d’une autre sur tous ceux présents. Mais ils avaient raison de dire que tous nous sommes malades. « Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs ».
Regardons le geste du sacrement, puisque tout sacrement est accompagné d’un geste et d’une parole. Ici le prêtre fait une onction sur le front et une autre à l’intérieur des mains, en disant :
N., par cette onction sainte, que le Seigneur, en sa grande bonté, vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint. (Vous avez entendu au passage qu’il n’est pas question de malade)
Ajoutant : Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’il vous sauve et vous relève. Illustration parfaite de la Parole de Jésus : je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.
En parlant de ce sacrement de l’onction je ne cesserai de dire : le sacrement de la grande bonté de Dieu.
AMEN
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