Homélie du 29^e dimanche du Temps Ordinaire

Pour la Journée Mondiale des Missions de cette année, le thème reprend un verset d’une parabole connue : « Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce » (Mt 22, 9)

1. “Allez et invitez”
La mission comme le fait d’aller et d’inviter inlassablement à la fête du Seigneur

Inviter  : on le fait, par une info, par une affiche, par une annonce mais on devine bien que ça n’est pas suffisant. Si pour nos deux jours sur les pas de saint Martin nous avions simplement envoyé un tract sans en faire davantage, peut-être auraient-ils été sept ou huit. Alors au mot inviter il y a aussi le mot allez… allez à la croisée des chemins… allez à la rencontre de ceux que vous invitez. Et là je le vois bien ça change tout… ils ne sont plus sept ou huit à entendre l’invitation mais ils sont vingt-deux.

Dans tous les domaines de la mission, il nous faudrait aller et inviter.

Et n’oublions pas que chaque chrétien est appelé à prendre part à cette mission universelle par son propre témoignage évangélique dans tous les milieux, afin que l’Église tout entière ne cesse de sortir avec son Seigneur et Maître vers les “carrefours des routes” du monde d’aujourd’hui.

2. Au banquet
Dans la parabole, le roi demande aux serviteurs de porter l’invitation au banquet pour les noces de son fils. Ce banquet représente la rencontre avec le Ressuscité.

Le pape François écrit : Alors que le monde propose les “banquets” variés de la consommation, du bien-être égoïste, de l’accumulation, de l’individualisme, l’Évangile appelle chacun au banquet divin où règnent la joie, le partage, la justice, la fraternité, dans la communion avec Dieu et avec les autres.

Si je reprends mon exemple sur les pas de saint Martin avec les collégiens. Il faut que je les conduise au banquet. C’est-à-dire à quelque chose de profond. Bien sûr il y a des temps de rencontres, de découvertes, de jeux aussi. Mais il nous faut une proposition qui aille jusqu’au banquet. Ce sera la rencontre de témoins, Alveiro, sœur Marie Priscille à Tours, et des rencontres inattendues ; et puis des temps de prière à Candes, à Langeais, à Tours avec la messe. Il ne faut pas que nous passions à côté du banquet.

3. “Tous”
La troisième et dernière réflexion concerne les destinataires de l’invitation du roi : « Tous ». Comme je l’ai souligné sur la feuille de quinzaine, ce “tous” est au cœur de la mission. N’exclure personne. Tous.

Les disciples-missionnaires du Christ ont toujours à cœur le souci de toutes les personnes, quelle que soit leur condition sociale ou même morale. La parabole du banquet nous dit qu’à la demande du roi les serviteurs rassemblèrent « tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons » (Mt 22, 10).

Nous nous le sommes rappelé cette semaine dans telle et telle école de l’enseignement catholique : une école ouverte à tous.

« Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce. »

AMEN