Homélie du 29e dimanche du Temps Ordinaire

18 octobre 2020

« Me voici, envoie-moi », thème du dimanche des missions

On devine que cette parole est une parole de l’Ancien Testament, on devine qu’Isaïe le prophète, n’a pas connu Jésus, puisque entre sa réponse « Me voici » et son envoie en mission il y a comme un vide.

Avec les enfants au caté nous avons reçu ce module : Dieu créateur. Nous avons tout d’abord évoqué Dieu : « Merci Seigneur pour toutes les merveilles qui nous entourent… c’est Toi qui a créé tout cela, » c’est une évidence. Et puis à la fin du carnet nous avons pris conscience que nous étions à notre tour des créateurs : créateur de joie, de tendresse, d’amour, nous créons, je l’espère bien, du bon, du bien, du beau. Mais entre les deux il y a Jésus : Dieu sauve sa création par Jésus qui est la vie. Nous avions un texte de saint Paul qui le disait avec force : « Jésus-Christ est votre vie ».

Entre la réponse « Me voici » et « envoie-moi » il faut y mettre Jésus le Ressuscité. Isaïe ne pouvait pas le mettre, même si dans la première lecture il soulignait dans la bouche de Dieu : « Je t’ai appelé par ton nom » ajoutant à deux reprises « alors que tu ne me connaissais pas »… il nous faut le connaître, continuer à le découvrir, mettre en œuvre des orientations missionnaires, actualiser son message… parce que c’est bien ici que nous sommes missionnaire, le territoire qui est le nôtre est précis : une famille, une école, un village, une association, une paroisse…

Entre la réponse « Me voici » et « envoie-moi », il faut y mettre Jésus le ressuscité

Et puis, et ce n’est pas par hasard que j’ai mis l’image du carnet caté des enfants devant l’autel : Entre la réponse « Nous voici » et « envoie-nous » il faut y mettre les sacrements. Il faut y mettre l’eucharistie.

Je n’avais jamais entendu parler de Carlo Acutis, béatifié le 10 octobre dernier à Assise.

« Qu’avait de spécial ce garçon qui est mort à tout juste quinze ans ? », on décrit un jeune « normal, simple, spontané, sympathique, qui aimait la nature et les animaux, jouait au foot », il avait de nombreux amis de son âge et s’était pris de passion pour l’informatique. On évoque un jeune de son temps, qui cependant a manifesté dès son enfance son besoin de foi. Selon le témoignage de ses parents, Carlo avait déjà « les yeux tournés vers Jésus ».

« Son amour de l’Eucharistie a fondé et entretenu son rapport à Dieu », on rapporte que le jeune homme participait tous les jours à la messe et restait de longs moments en adoration devant le Saint Sacrement. Il répétait que « l’Eucharistie était son autoroute pour le ciel ». Carlo avait un rapport personnel, intime et profond avec Jésus, qui était « son Ami, son Maître, son Sauveur, la force de sa vie et le but de tout ce qu’il faisait », il puisait dans l’énergie du Seigneur pour faire du bien aux autres.

Quelle que soit notre mission entre « Me voici » et « envoie-moi » il faut y mettre Jésus le ressuscité.

AMEN

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