Homélie du 27e dimanche du Temps Ordinaire
4 octobre 2020
« Ne soyez inquiets de rien », c’est quelques mots de Paul aux Philippiens m’alertent
Pour deux raisons
La première « Ne soyez inquiets de rien », quand Paul dit ça, nous aurions envie de lui répondre « facile à dire » ! Il y a, et pas besoin de faire de longs discours, il y a de multiples raisons d’être inquiet… et ce dans de multiples domaines.
La deuxième chose en entendant ces mots, je repensais au père Bouchet, ancien missionnaire en Afrique toute sa vie, il avait vécu ses dernières années à Angers. Et quand il rencontrait quelqu’un pour un temps de partage, il avait comme dernière parole, très souvent : « ne soyez inquiet de rien », il y avait un petit temps de silence et il ajoutait : « surtout ne soyez inquiet de rien. »
Qui y-a-t-il derrière les mots de Paul ? Quel sens peut avoir ce verset ?
« Ne soyez inquiets de rien. »
Ce n’est pas de l’insouciance, c’est de la confiance, de la sérénité. « Ne soyez inquiets de rien »... parce que le Seigneur est proche parce qu’il est venu accomplir… puisque tout est déjà donné, il n’y a qu’à puiser : nous n’avons qu’à nous laisser emporter par sa présence.
Je sais bien ce ne sont que des mots, mais ils ont l’épaisseur de millier de témoins qui nous ont précédés, en commençant par Paul jusqu’à Thérèse de Lisieux que nous avons fêté cette semaine.
Prier, au fond, c’est se plonger dans le don de Dieu. C’est notre raison d’être là, accueillir la paix qu’il nous donne.
J’aime redire que les 2 sacrements pour notre route, les 2 sacrements que nous pouvons recevoir régulièrement sont des sacrements pour accueillir et recevoir la paix.
Le sacrement de l’eucharistie, nous l’entendrons tout à l’heure, « Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix… ajoutant pour que ta volonté s’accomplisse donne toujours cette paix. »
Et le second sacrement pour notre route est bien le sacrement du pardon et de la paix.
« Ne soyez inquiets de rien » c’est comme une parole intime de Jésus qui nous accompagne sans cesse, … à condition de l’entendre et de la réentendre et de l’accueillir.
C’est en toute sécurité que nous le prions, et l’oraison d’ouverture de la messe le disait si bien : “Tu combles ceux qui t’implorent bien au-delà de leurs mérites et de leurs désirs… délivre notre conscience de ce qui l’inquiète… car tu nous donnes plus que nous n’osons demander.”
AMEN