Homélie du 26e dimanche ordinaire

Quand on cherche en général il y a des indices pour nous permettre de trouver… Si je cherche à rejoindre quelqu’un il me faut normalement, son nom, un lieu, une adresse, une route qui va m’y conduire…

Si je cherche le sens d’un mot il me faut un dictionnaire, et quelqu’un qui aura écrit et précisé une définition…

Si je cherche à faire un achat il me faut le magasin adéquat, le rayon et la personne qui va peut-être me conseiller…

Des indices pour trouver et des pièges à éviter : si je cherche quelqu’un faire attention qu’il n’y ait pas d’homonyme, ou encore vérifier que le GPS ne vous emmène pas n’importe où…

Si je cherche le sens d’un mot faire attention à l’avalanche de pages sur l’Internet qui peut me conduire à des formulations farfelues… Si je cherche un achat il y a aussi, évidemment, des précautions à prendre…

Quand Paul écrit à Timothée c’est en quelque sorte ce qu’il fait : « Toi, homme de Dieu, recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la persévérance et la douceur. »

On ne peut pas rêver une synthèse plus complète de tout ce qui fait la foi et la vie du Chrétien. Nous la résumons souvent par trois mots : foi, espérance et charité. Paul avec les six mots entendus l’évoque peut-être avec plus de précision, puisque nous avons bien besoin, il est vrai, de persévérance et de douceur.

Mais avec Paul, y aurait-il aussi des pièges à éviter ? Peut-être bien.

Le passage que nous avons lu aujourd’hui est encadré par deux textes : deux dangers à éviter, ce sont premièrement les fausses doctrines, deuxièmement la recherche des richesses.

Sur le premier point, il faut croire qu’il y avait de réels problèmes : (en voici un passage)
« O Timothée, garde le dépôt de la foi, tourne le dos aux bavardages impies et aux fausses doctrines. » (1 Tm 6, 20)
0u encore
« Si quelqu’un donne un enseignement différent, et n’en vient pas aux paroles solides, celles de notre Seigneur Jésus Christ, et à l’enseignement qui est en accord avec la piété, un tel homme est aveuglé par l’orgueil, il ne sait rien, c’est un malade de la discussion et des querelles de mots. » (1 Tm 6, 3-4).
Ou encore
« Un temps viendra où les gens ne supporteront plus l’enseignement de la saine doctrine ; mais, au gré de leurs caprices, ils iront se chercher une foule de maîtres pour calmer leur démangeaison d’entendre du nouveau. » (2 Tim 4,3)

Le deuxième danger, il insiste aussi avec force : « La racine de tous les maux, c’est l’amour de l’argent… pour s’y être adonnés, certains se sont égarés loin de la foi et se sont transpercé l’âme de tourments multiples. » (1 Tm 6, 10). N’avons-nous pas entendu dimanche dernier : « Dieu ou l’argent »
Voilà les deux pires dangers pour la foi aux yeux de Paul.

Gardons cette invitation à chercher : à rechercher la justice, la piété, la foi, la charité, avec persévérance et douceur.