Homélie du 24e dimanche du Temps Ordinaire

Dimanche 15 septembre 2024

Sans aller trop vite, vous savez que nous approchons du mois d’octobre. Et octobre 2024 doit éveiller en nous la deuxième session du synode [sur l’avenir de l’Église] à Rome.
Du 2 au 27 octobre cette session pour aboutir à une publication du document final.

On avait peut-être un peu oublié que nous étions dans cette démarche synodale depuis trois ans. Trois ans de cheminement. Après l’ouverture du processus synodal en octobre 2021, les Églises locales du monde entier, à des rythmes différents et avec des expressions multiformes, se sont engagées dans une première phase d’écoute. Faire partie de l’Église signifie appartenir à l’unique Peuple de Dieu, composé de personnes et de communautés existant dans des temps et des lieux concrets. Ces jours-ci nous avons été témoins d’Églises diverses et variées : en Indonésie, à Singapour, au Timor-Oriental par exemple.

Du document, de quarante-six pages, qui sert de base pour cette session d’octobre je retiens quatre choses, simplement quatre choses.

La première c’est une conviction :
Quand on dit synodalité, nous rappelons que tout baptisé est disciple missionnaire. Grandir en tant que disciples missionnaires signifie, avant tout, répondre à l’appel de Jésus à s’engager à sa suite, répondre à ce don que nous avons reçu lorsque nous avons été baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ; cela signifie ensuite apprendre à nous accompagner les uns les autres en tant que membres d’un peuple pèlerin traversant l’histoire en chemin vers une destination commune : la cité céleste, le Royaume de Dieu.

Apprendre à nous accompagner les uns les autres : voilà une belle, une très belle expression.

Dans toutes les pistes qui vont être travaillées je soulignerai : Une formation intégrale et commune

51. « Prendre soin de sa propre formation est la réponse que chaque baptisé est appelé à donner aux dons du Seigneur, afin de faire fructifier les talents reçus et de les mettre au service de tous » (RdS Rapport de synthèse 14a).

Combien de fois j’entends « j’ai besoin de me former ».

Autre piste : Le discernement ecclésial pour la mission

58. Le texte ajoutant : « Grâce à la conduite de l’Esprit-Saint, le Peuple de Dieu, en tant que participant à la fonction prophétique du Christ (cf. LG 12), « s’efforce de discerner dans les événements, les exigences et les requêtes pour notre temps »

C’est un aspect important pour aujourd’hui et pour demain : le discernement ecclésial. Penser des projets ensemble, c’est essentiel.

Le document souligne aussi : Transparence, rendre compte et évaluation

73. « De nos jours, la demande de transparence est une évidence, dans le monde et au sein de l’Église. Le manque de transparence ou le fait que les ministres ordonnés ne sont redevables à personne dans l’exercice qui leur est conférée, c’est un contre-sens de ce qu’est la mission ».

Le 13 octobre prochain, en faisant écho de ce nous vivons avec les enfants et les jeunes, c’est un peu ça : rendre compte, évaluer.

Octobre approche, je vous invite à porter dans la prière cette deuxième session du synode à Rome, il en va de l’annonce de la foi dans notre monde d’aujourd’hui et de demain.

AMEN

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