Homélie du 23e dimanche du Temps Ordinaire
Dimanche 8 septembre 2024
Le prophète Isaïe l’avait annoncé :
« Alors se dessilleront les yeux des aveugles,
et s’ouvriront les oreilles des sourds. »
Et Jésus va effectivement réaliser cette parole du prophète.
Je me souviendrai toujours de Jean-François, étudiant à la Sorbonne, il cherchait à comprendre la vie, et le monde et la foi… Il lisait, beaucoup, dans toutes les directions… mais il ne trouvait rien qui lui apporte satisfaction. Il était comme sourd à la Parole. Mais un jour sa curiosité l’amène à ré-ouvrir les Évangiles… un livre parmi d’autres. Et ses yeux s’arrêtent sur un passage de saint Jean : « Dieu a tant aimé le monde »… d’un coup son esprit s’éclaire, ses yeux s’ouvrent, ses oreilles entendent. Lui qui voyait plutôt le monde en gris, tous les défauts des uns et des autres, comme il disait : « j’étais plutôt pessimiste… je ne voyais pas pour notre monde un avenir réjouissant »… et là d’un coup je découvrais que Dieu, ce monde il l’aimait ».
« Dieu a tant aimé le monde »… Un changement radical pour Jean-François.
Saint Jacques d’ajouter dans la seconde lecture : « N’ayez aucune partialité envers les personnes » Ne restez pas aveugle.
Dans la lettre, Au début du troisième millénaire saint Jean-Paul II soulignait « Faire de l’Église la maison et l’école de la communion : tel est le grand défi qui se présente à nous dans le millénaire qui commence, si nous voulons être fidèles au dessein de Dieu et répondre aussi aux attentes profondes du monde. (…) ajoutant :
Une spiritualité de la communion est aussi la capacité de voir surtout ce qu’il y a de positif dans l’autre, pour l’accueillir et le valoriser comme un don de Dieu : un « don pour moi », et pas seulement pour le frère qui l’a directement reçu.
Une spiritualité de la communion est aussi la capacité de voir surtout ce qu’il y a de positif dans l’autre
Alors se dessilleront les yeux des aveugles,
et s’ouvriront les oreilles des sourds.
Le dominicain Timothy Radcliffe, dans son livre Pourquoi donc être chrétien ? cite cette parabole juive.
« Un jour, un rabbin demande à ses étudiants :
Comment savez-vous que la nuit est terminée et que le jour se lève ?
Un étudiant propose :
Quand on peut voir qu’un animal, au loin, est un lion et non pas un léopard.
- Non ! dit le rabbin.
Un autre dit : Quand on peut dire qu’un arbre porte des figues et non pas des pêches.
— Non ! dit le rabbin, c’est quand en regardant le visage de quelqu’un, on peut voir que cet homme ou cette femme est un frère ou une sœur ; jusque-là, quelle que soit l’heure du jour, vous êtes encore dans la nuit. »
Timothy Radcliffe Pourquoi donc être chrétien ?, page 176
En regardant le visage de quelqu’un, on peut voir que cet homme ou cette femme est un frère ou une sœur ; jusque-là, quelle que soit l’heure du jour, vous êtes encore dans la nuit.
Alors se dessilleront les yeux des aveugles,
et s’ouvriront les oreilles des sourds.
Cette prière Pour la rentrée, que pourrait nous partager les enfants :
Jésus, je te confie ma rentrée, celle de l’école comme celle du caté.
Ouvre mes yeux aux merveilles qui m’entourent.
Ouvre mes oreilles pour que je sois attentif à ta Parole.
Ouvre mes mains pour que j’aide mes frères.
Ouvre mon cœur pour mieux t’aimer.
Jésus, je te confie ma rentrée.
AMEN