Homélie du 1er dimanche de l’Avent

2 décembre 2018

Une nouvelle année.

On repart… non pas à zéro parce que nous sommes, je l’espère, déjà pas mal façonné par la présence de Dieu, mais il y a chaque année avec le temps de l’Avent comme un nouveau départ.
Déjà des signes : une lumière, un chant (Ouvrez les fenêtres à la clarté), un visuel nous redisant combien, si nous savons ouvrir nos volets, nos fenêtres, nous aurons part à la clarté. Avec l’école Saint-Louis de Beaulieu-sur-Layon, jeudi matin, c’était la même invitation, un chant : Allume une lumière dans tes yeux prépare ton cœur à l’accueillir.

Aujourd’hui, en nous promenant dans les textes, dans la Parole entendue, il y a là, comme de belles promesses.

« J’accomplirai la parole de bonheur », disait le prophète Jérémie.
« Dirige-moi… tu es le Dieu qui me sauve », disait le psaume.
« Ayez entre vous et à l’égard de tous, un amour de plus en plus intense » rappelait saint Paul.
« Il vient … Restez éveillés » dans l’Évangile : de belles promesses !

Dans ce temps de l’Avent, il me semble qu’il nous faut retrouver les merveilles de notre foi, les merveilles de nos vies.

Ces derniers temps j’avais l’impression de rencontrer des gens quelquefois bien pessimistes.

C’est le pape François qui, en Amérique du Sud aux JMJ de Rio, disait : « Le chrétien ne peut pas être pessimiste ! Il n’a pas le visage d’une personne qui semble être en deuil permanent. Si nous sommes vraiment amoureux du Christ et si nous sentons combien il nous aime, notre cœur s’« enflammera » d’une joie telle qu’elle contaminera tous nos voisins. Comme le disait Benoît XVI (c’est toujours le pape François qui parle) : « Le disciple sait que sans le Christ il n’y a pas de lumière, pas d’espérance, pas d’amour, pas d’avenir ».
Homélie du pape François à Aparecida - Mercredi 24 juillet 2013

Oui, un baptisé n’a pas le droit d’être pessimiste, nous pouvons être inquiets par moment, mais pas pessimistes au point de ne plus espérer.

Je me souviens, et je me souviendrai toujours du témoignage de Jean-François. Étudiant à la Sorbonne, à Paris, il avait à une période cherché sens à la vie. « J’avais laissé tomber l’Église, la foi, Dieu peut-être pas ! Je cherchais, dans les livres, je regardais du côté de l’Inde, de l’orient, du bouddhisme, un peu partout, profitant de la bibliothèque de la Sorbonne, mais finalement rien qui pouvait me satisfaire.

Pour finir j’ai repris une bible, pas forcément convaincu, en feuilletant presque machinalement dans l’Évangile de Jean : un verset, un seul : « Dieu a tant aimé le monde qu’il nous a donné son fils unique ».

Ces quelques mots sont venus jusqu’à lui éclairant tout. Comme il disait : « avant j’étais très pessimiste, le monde, je n’y croyais plus trop, je ne voyais que ses défauts, et là d’un coup ça a complètement changé ma vie. »

Dieu a tant aimé le monde… qu’il a donné son fils… il a donné son Fils à Noël, nous allons nous y préparer.

Bon Avent !
AMEN

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