Homélie du 1er dimanche de Carême
10 mars 2019
En ce premier dimanche de Carême, nous avons entendu, dans les lectures, une expression qui est revenue quatre fois : « Le Seigneur ton Dieu »…
Déjà dans la première lecture, Moïse n’a cessé de dire au peuple, de rappeler cette expression. Comme pour dire : « n’oubliez pas », n’oubliez jamais l’expérience d’Israël pendant l’Exode : « Tu te souviendras de toute la route que le SEIGNEUR ton Dieu t’a fait parcourir depuis quarante ans dans le désert… ainsi il t’éprouvait pour connaître ce qu’il y avait dans ton cœur et savoir si tu allais, oui ou non, rester fidèle… »
Et puis Jésus connaissait tous ces passages de la Bible par cœur, et donc il le répète dans l’Évangile : « et Jésus répond : « Il est dit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le SEIGNEUR ton Dieu » (Dt 6,16). »
« Le Seigneur ton Dieu »… j’allais dire : « il est bien à toi… ton Dieu ».
Prenons une comparaison « enfantine » : comme un adulte parlera de sa voiture, de son jardin ou de sa maison, un enfant parlera de son crayon préféré, de son ballon ou de son vélo. Cela pour dire que quelque chose t’appartient : ta voiture, ton ballon.
La question nous est posée : est-ce que Dieu est bien à moi ? Dans le sens où : « est-ce qu’il est bien entré dans ma vie ? Est-ce qu’il est quelqu’un que j’ai vraiment accueilli ? À qui je peux donc dire « mon Dieu ! »
Un jour Jésus avait dit à un scribe : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée »
C’est ça tout d’abord le Carême : est-ce que le Seigneur est bien mon Dieu ?
Et alors, la conséquence c’est que je vais pouvoir le prier naturellement. La prière étant l’une des trois invitations entendues le Mercredi des Cendres.
D’une homélie du Ve siècle
« La prière est la lumière de l’âme, la vraie connaissance de Dieu, la médiatrice entre Dieu et les hommes. » « La prière, c’est l’entretien familier avec Dieu. Elle est communication avec Dieu et union avec lui. De même que les yeux du corps sont éclairés quand ils voient la lumière, ainsi l’âme tendue vers Dieu est illuminée par son inexprimable lumière. La prière n’est donc pas l’effet d’une attitude extérieure, mais elle vient du cœur. » « Lorsque je parle de prière, ne t’imagine pas qu’il s’agisse de paroles. »
J’évoque la prière parce que ce sera, après le Mercredi des Cendres, notre premier rendez-vous. Vendredi prochain entre 20 h. 30 et 21 h. 30, s’arrêter, un quart d’heure, dix minutes, une demi heure, une heure. Ne serait-ce que pour répondre à l’invitation de Jésus : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée »
AMEN