Homélie du 17e dimanche du Temps Ordinaire

26 juillet 2020

  • un trésor caché dans un champ
  • une perle de grande valeur trouvée par un négociant
  • un filet qui ramène toutes sortes de poissons
  • un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien

Quatre paraboles

On peut se demander quel est le lien entre ces quatre paraboles ?

Il est question de CHERCHER :
un trésor, une perle, des poissons, du neuf et de l’ancien pour ARRIVER à quelques choses qui sera un vrai trésor.

Combien de fois nous avons cherché dans un atelier, au fond d’un placard, la visse, ou bien le petit bout de fer qui finalement sera un vrai trésor pour réparer ou améliorer ? Untel qui, dans la famille, arrive en disant : « J’ai trouvé ! » comme si c’était un véritable trésor en montrant le bout de ficelle qui pourra résoudre enfin le problème.

Et il y a en même temps la notion de tri : C’est dans la troisième petite histoire, celle du filet plein de poissons que l’image du tri est la plus évidente. « Le Royaume des cieux est comparable à un filet que l’on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons. Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien. »

Mais de quel tri s’agit-il ?

Le point commun entre ces histoires, c’est une affaire de choix : entre les bons et les mauvais poissons du filet, il y a un choix à faire ; entre le trésor enfoui dans le champ et ce que le laboureur possédait déjà, entre la perle et ce que le négociant possédait jusque-là, c’est aussi une affaire de choix. La leçon est claire : suivre Dieu exige un choix et mérite de sacrifier des choses !

Nous retrouvons là, en définitive, un thème très fort de l’enseignement de Jésus : « Nul ne peut servir deux maîtres » ; Dieu ou l’argent ; l’essentiel ou le futile.

Tout cela me fait penser au confinement. Où nous avons sans doute fait l’expérience de l’essentiel et du futile.

Il y a un une belle occasion qui nous est donnée « pour relire et faire l’inventaire de ce à quoi je tiens… » Je profite de la situation inédite provoquée par la crise actuelle.

Faire la liste de ce qui a occupé mon confinement.

Dans ma liste, je choisis une activité dont je souhaite qu’elle ne reprenne pas ou ne continue pas, ou moins - c’est à dire que je souhaite qu’elle ne soit pas développée mais plutôt ralentie, freinée. Pourquoi cette activité me semble-t-elle nuisible / superflue / dangereuse / incohérente, pour moi-même et/ou pour les autres ?
Ou au contraire, pourquoi cette activité me semble-t-elle positive ? En quoi rend-elle plus faciles / harmonieuses / cohérentes d’autres activités que je favorise ?

Dans tout cet exercice, le terme activité est à comprendre dans un sens très souple et large : il peut désigner une activité professionnelle, un engagement associatif ou politique, aussi bien, qu’une routine, une habitude, un comportement, ou encore une activité apparemment passive telle qu’entendre le chant des oiseaux, la manière dont j’ai prié pendant le confinement, ou encore lu la Parole de Dieu.

Si je faisais le tri entre les activités lumineuses et celle moins essentielles.

Chercher pour arriver au vrai trésor

La perle de grand prix gît profondément cachée.
Comme un pêcheur de perles, ô mon âme , plonge
Plonge profond !
Plonge encore plus profond et cherche !
Peut-être ne trouveras-tu rien la première fois ?
Comme un pêcheur de perles , ô mon âme
Sans te lasser , persiste et persiste encore.
Plonge profond, toujours plus profond et cherche !
Ceux qui ne savent pas le secret se moqueront de toi.
Et tu seras tout attristé.
Mais ne perd pas courage.
Pêcheur de perles, ô mon âme !
La perle de grand prix est bien là, cachée, cachée tout au fond.
C’est la foi qui t’aidera à trouver le trésor et c’est elle qui permettra que ce qui était caché soit enfin révélé.
Plonge profond, plonge encore plus profond,
Comme un pêcheur de perles, ô mon âme,
Et cherche, cherche sans te lasser.

NdR (grâce à l’aide complémentaire du service Eurêkoi) de la Bibliothèque publique d’information :

De Swami PARAMANANDA (1884-1940), religieux et poète hindou.

Ce poème est issu de Mon credo, poèmes mystiques - Lausanne : Éditions rosicruciennes, 1941.
disponible à la bibliothèque de l’Université catholique de l’Ouest dans une autre édition :
Parmānanda, Swāmi., et al. La Porte secrète : poèmes mystiques. Paris, A. Maisonneuve ; Neuchâtel, Delachaux et Niestlé, 1943.

Il est également parue dans la revue Prier, n° 311 de mai 2009

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