Homélie du 12e dimanche du Temps Ordinaire

Dimanche 23 juin 2024

La tempête apaisée…
C’est un évangile incontournable… s’il ne faisait pas parti de nos évangiles il manquerait alors comme - comme - un pilier de notre foi. Parce que nous avons bien entendu la question : « Qui est-il donc, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » Et c’est clair, les éléments déchaînés lui obéissent. Marc insiste sur le contraste : « Il y eut une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait d’eau. » Affolés, les disciples réveillent Jésus ; il suffit qu’il dise à la mer et au vent « Silence tais-toi ! » pour qu’aussitôt le vent tombe et qu’il s’établisse un grand calme.

« Qui est-il donc, cet homme ? », c’est la grande question de Marc tout au long de son Évangile…

Par exemple : « Qui est-il donc, cet homme qui va jusqu’à pardonner les péchés ? »

Quand je disais à l’instant : ce texte est comme un pilier de notre foi… je peux souligner comme trois applications.

La première ?
C’est bien sûr avec Jésus lui-même… je fais souvent référence à la tempête apaisée quand je parle du Sacrement du pardon… et justement avec la question : « Qui est cet homme qui va jusqu’à pardonner les péchés ? »

Quel Jésus je rencontre dans le sacrement du pardon ?
Je rencontre Jésus qui pardonne comme il le fait avec la pécheresse dans l’Évangile…
Je rencontre Jésus qui invite à la conversion comme il le fait avec Zachée…
Je rencontre Jésus qui guérit comme il l’évoque avec la parabole du bon samaritain…
et je rencontre Jésus qui apaise les tempêtes…
Combien de fois j’ai été témoin de pénitent qui repartait du sacrement du pardon apaisé… et même au-delà de ce qu’il imaginait… Jésus apaise les tempêtes de nos vies…

La deuxième application que je peux évoquer,
c’est celle des consacrés… je pense à eux parce que la très grande majorité ont eu pour vocation d’apaiser telle ou telle tempête de notre monde, ou du monde dans lequel il vivait à l’époque.
Ils sont venus quelques fois apaiser la tempête de l’illettrisme, il y avait un besoin urgent d’enseignement… Saint Jean Bosco, un génie de l’éducation…
Ils sont venus quelques fois apaiser la tempête des maladies, il y avait un besoin urgent de soigner… Mère Térésa ou Anna Wanda pour ne citer qu’elles…
Ils sont venus quelques fois apaiser la tempête de la pauvreté, je pense à Saint Vincent de Paul qui était tout à la fois…

Les consacrés ont tous répondu à l’invitation de cet Évangile : Apaiser les tempêtes de notre monde.

La troisième application,
elle est évidemment pour nous même : face aux difficultés de la vie, aux tempêtes.
Avons-nous tendance
À vouloir nous débrouiller tout seul ?
À garder nos inquiétudes pour nous ?
À partager nos soucis avec d’autres ?
À nous confier à Dieu le Père ?

Toute la vie de Jésus est tournée vers le Père. Jésus qui dort dans la barque, c’est Jésus abandonné entre les bras du Père ! Il est tout rempli de confiance, il sait que le Père ne donne que de bonnes choses à ses enfants. Il n’a donc pas peur. Jésus se sent vraiment en sécurité.

Le pire danger de la vie de Jésus n’est pas la tempête ; le pire danger pour lui, ce serait de ne plus être en communion avec son Père.

La tempête apaisée… ? C’est vraiment un évangile incontournable…

AMEN !

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