Homélie de Noël

25 décembre 2018

Nous sommes bien en 2018, et c’est là que la nouvelle nous rejoint.

Je lisais les messages de Noël de bon nombre d’évêques, ils soulignent tous la réalité de 2018.

Temps de fête pour beaucoup, temps de solitude pour certains, la fin d’année laisse rarement indifférent. Noël 2018 est un temps de contraste où se mêlent revendications sociales et quêtes de réjouissances, soif de justice pour aujourd’hui et souci de la planète pour demain, marginalisation silencieuse et libération de la parole. À l’image de nos vies et de nos sociétés, se tissent sans cesse joies et peines, doutes et foi, contradictions et recherche de sens…

La joie de Noël n’efface rien de la dureté de nos existences, ni de la complexité de notre monde. Elle invite à croire qu’au cœur même de ce qui fait simplement notre humanité, il y a quelqu’un qui la rejoint, la comprend et l’aime. Cette présence a pris un visage, celui de Jésus, l’Emmanuel c’est-à-dire «  Dieu avec nous  ».

+ Luc Crepy
Evêque du Puy-en-Velay

Ainsi en est-il à Noël  : un enfant naît discrètement, pauvrement dans une étable, pourtant il vient annoncer à tous une vraie richesse.
Ainsi en est-il à Noël  : viennent à la crèche les plus pauvres – les bergers – et les étrangers – les mages – rendre hommage au nouveau-né, Dieu fait homme.

Alors en la regardant on doit entendre ce « Ouvre-toi ! »

Ouvre-toi, ouvre ton cœur, ouvre tes fenêtres à la clarté !

Je pensais hier soir à ces paroles de Saint-Augustin, quand il met dans la bouche de Dieu cette vérité : « Aime-moi comme tu es, n’attend pas d’être un saint pour m’aimer sinon tu ne m’aimeras jamais. »

Ou encore Sœur Emmanuelle qui le souligne à merveille :

« Pour venir en ce monde, Dieu a choisi la faiblesse d’un enfant. Nous aussi, nous avons à retrouver notre cœur d’enfant, c’est-à-dire nous savoir faibles, pauvres, mais aimés d’un Père plein de tendresse. Noël peut être ce temps privilégié où nous renonçons enfin à notre orgueil, à notre volonté de puissance, à notre égoïsme, à cette illusion qui nous fait croire que nous pouvons vivre sans l’amour du Père. À Noël, nous pouvons être comme le fils prodigue qui voit, de loin sur le chemin, son père lui tendre les bras. »
Alors ! Chacun doit entendre ce « Ouvre-toi ! »

Ouvre-toi, ouvre ton cœur, ouvre tes fenêtres à la clarté ! Elle est là devant tes yeux.

AMEN

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