Homélie de la Toussaint
1er novembre 2019
Mercredi soir, je le chantais avec les enfants de l’éveil à la foi :
On semble différents c’est évident ! Ensemble et différents, c’est important ! (Tous ensemble paroles : Danièle Sciaky - musique : Jean Humenry)
Nous sommes tous différents de bien des manières. Et il ne suffit pas seulement de le constater. Il faut y accorder de l’importance. C’est bien connu, comme le monde serait ennuyeux si nous étions tous pareils !
Qui sont-ils ceux que nous fêtons aujourd’hui ?
Tous différents, connu ou très peu connu… tous saints ! Où se mêlent les grands saints de l’histoire, Augustin, Benoît, Thérèse d’Avila, Térésa de Calcutta, mais aussi ceux qui ont été tout simples dans leur vie, Thérèse de Lisieux, Bernadette, Benoît Labre, François et Claire… Et puis les anonymes, ces hommes et femmes que nous avons peut-être connus, qui n’ont pas fait beaucoup de bruit, mais parce qu’ils ont essayé d’aimer en vérité, ils ont été des témoins marquant… tous différents, c’est évident !
Ils sont, non pas des modèles à copier… Notre monde n’est pas celui qu’avait connu François d’Assise, ni même celui de Thérèse de Lisieux… Nous sommes bien en 2019… Et la sainteté d’aujourd’hui et celle de demain seront forcément différentes de celle d’hier…
Qu’est-ce qui demeure dans ce qu’ils ont vécu ?
Qu’est-ce qui demeure ? Les béatitudes… nous venons de les réentendre.
Les béatitudes se sont nos fondamentaux…
Vous connaissez bien ce qu’est une équipe de sport… au basket, au foot… Pour ne citer qu’eux… Et il arrive qu’une équipe après avoir connu le haut du tableau, le haut du classement, que l’équipe dégringole, elle va de désillusion en désillusion, elle ne gagne plus, il y a quelque chose qui ne fonctionne plus… Alors on entend tout à coup l’entraîneur donner une explication : « Nous avons perdu nos fondamentaux, il faut retrouver tout simplement les gestes les plus simples… assurer une simple passe… etc.
Nous avons perdu nos fondamentaux. » Alors l’équipe reprend les choses presque à zéro et la victoire revient…
Vous savez que c’est notre situation ! Que nous avons dans notre Église comme perdu les fondamentaux…
Mercredi soir, toujours avec les enfants de l’éveil à la foi, je lisais le passage de l’appel des disciples et le passage se terminait ainsi : « Jésus choisit douze compagnons pour annoncer la Bonne Nouvelle. » Et l’un des enfants réagit aussitôt : c’est quoi la nouvelle ?
Et je leurs répondais : tout d’abord, elle est BONNE, c’est une bonne nouvelle. Et puis nous allons entendre ce qu’elle est : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ! » = en un mot : les fondamentaux !
Les mots sont là : redécouvrir… renouveler notre rencontre avec le Christ… et pour faire quoi… pour accueillir à nouveau la joie et l’enthousiasme que procure la foi. Je pourrais presque en faire une béatitude, accueillir à nouveau la joie de la foi : Heureux serez-vous si vous redécouvrez les fondements de votre foi.
Une idée toute simple, c’est un exercice que nous n’avons peut-être pas fait depuis longtemps, et même peut-être jamais fait. Lire l’un des quatre évangiles, en son entier, du début à la fin. Ils sont quatre que nous fêtons aujourd’hui, Matthieu, Marc, Luc, Jean… ils sont de ces témoins qui ont vécu les béatitudes en leur temps, ils ont surtout vu et entendu comment le Christ lui-même, les avait vécues. Un conseil : peut-être lire l’Évangile de Luc, il est tellement proche des plus petits, d’ailleurs on l’appelle l’Évangile de la Miséricorde.
Ceux que nous fêtons aujourd’hui sont des témoins en chair et en os, témoins des béatitudes, témoins de la foi...
L’invitation est simple : retrouver nos fondamentaux.