Homélie de l’Épiphanie du Seigneur

dimanche 5 janvier 2025

Depuis le 29 décembre nous sommes entrés dans l’année sainte, le jubilé de l’espérance… mais bien occupés par les fêtes de fin d’année… nous ne sommes pas tout à fait entrés dans cette proposition du Jubilé. Peut-être qu’aujourd’hui la fête de l’Épiphanie va comme nous y introduire.

Dans nos crèches traditionnelles, les mages venus d’orient sont représentés par trois personnages, d’âge et de culture différents. Ils viennent adorer celui qu’ils cherchaient : « Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. (…) Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. »
Nous sommes face à une épiphanie, c’est-à-dire à une révélation de Dieu.

On peut comprendre que les mages se réjouissent d’une très grande joie.
Je trouve l’expression vraiment sympathique.
Cette expression pourrait traduire le mot Jubilé : se réjouir d’une très grande joie.

Notre espérance, puisque c’est le thème du Jubilé, notre espérance est fondée sur cette révélation.

Toute la Bible témoigne de la relation que Dieu entretient avec son peuple et de la façon dont il cherche, depuis la création du monde, à se révéler.

Et là, son Fils est sa Parole, le Verbe, vrai homme et vrai Dieu. Dieu nous rejoint dans notre vie. Il naît discrètement un jour, à Bethléem, et il ne cesse de venir à notre rencontre.

Seulement, !!!... si des mages ne nous le montrent pas, il peut passer inaperçu.
Il nous faut des mages sur notre route pour réveiller cette espérance.

Le 2 janvier, nous fêtions saint Basile, il est comme un mage. Comme un sage, comme un maître qui resplendit comme une étoile.

C’est SAINT BASILE qui au jour de Noël 360 disait dans une homélie :

« Dieu sur terre, Dieu parmi les hommes ! Ce n’est plus pour apporter sa loi au milieu des éclairs … au cœur d’un orage terrifiant, mais pour parler avec douceur et bonté dans un corps humain … !
Non pas pour ne parler que par moments, comme il en était pour les prophètes, mais pour parler à chaque instant. »

Saint Basile.

Un deuxième mage sur notre route pour réveiller cette espérance. C’est le pape François dans son encyclique SUR L’AMOUR HUMAIN ET DIVIN DU CŒUR DE JÉSUS qui cite saint Claude de La Colombière :

« Pour moi, mon Dieu je suis si persuadé que vous veillez sur ceux qui espèrent en vous, je suis si persuadé qu’on ne peut manquer de rien quand on attend tout de vous, que j’ai résolu de vivre à l’avenir sans aucun souci, et de me décharger sur vous de toutes mes inquiétudes […]. Jamais je ne perdrai mon espérance, je la conserverai jusqu’au dernier moment de ma vie […]. Je suis donc assuré que je serai éternellement heureux, parce que j’espère fermement de l’être, et que c’est de vous, ô mon Dieu, que je l’espère. »

Saint Claude.
 
Un troisième mage qui peut nous surprendre. Le pape François en parle dans la lettre pour nous introduire au Jubilé.

« Le témoignage le plus convaincant de cette espérance nous est offert par les martyrs qui, fermes dans leur foi au Christ ressuscité, ont été capables de renoncer à leur vie ici-bas pour ne pas trahir leur Seigneur. Ces confesseurs de la vie qui n’a pas de fin sont présents à toutes les époques, et ils sont nombreux à la nôtre, peut-être plus que jamais. Nous avons besoin de garder leur témoignage pour rendre féconde notre espérance. »

N’oublions pas que nous sommes sur une terre de martyrs, il suffit d’évoquer Chanzeaux, Saint-Lambert...
 
Saint Basile, Saint Claude, les Martyrs… à chacun de retrouver tel ou tel mage porteur d’espérance.
Je vous souhaite une belle année sainte.
Que sur votre route, des mages et des sages vous conduisent
à l’Espérance que le Christ est venu apportée jusqu’à nous.

AMEN

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