Homélie de l’Épiphanie
2 janvier 2022
Quand nous voulons approfondir le thème de l’Épiphanie, des Mages, il suffit de se tourner vers l’année 2005.
Vous vous souvenez peut-être des JMJ à Cologne en 2005. Les Journées Mondiales de la Jeunesse avaient lieu là où se trouvent les reliques des Mages. Et le thème des JMJ avait été : « Nous sommes venus l’adorer ».
Et au cours des JMJ les jeunes sont répartis en multiples groupes. Chacun d’eux bénéficiait de catéchèses assurées par des évêques, la plupart du temps.
Vous connaissez les possibilités d’aujourd’hui. Sur votre ordinateur, vous entrez quelques indices :
catéchèses, JMJ, Cologne et en un clic, je retrouvais 46 enseignements parlant des mages, de leur recherche etc… (http://jmjcatecheses.blogspot.com/2...)
Je vais faire écho à une catéchèse de Mgr Soubrier, alors évêque de Nantes.
L’un des aspects important de la fête de ce jour c’est le chemin. Les mages se sont mis en route, quels chemins ont-ils emprunté ? Toujours est-il qu’à la fin « ils regagnèrent leur pays par un autre chemin »
Mgr Soubrier disait aux jeunes :
Les chemins qui marquent nos itinéraires de foi sont différents :
- Chemin en continuité : certains peuvent dire : « Depuis mon enfance…, depuis ma jeunesse ». Mais ce chemin en fidélité est un chemin toujours nouveau. Il n’y a pas eu de remise en question ni à plus forte raison de rupture, mais la persévérance du pèlerin de la foi. Quelquefois, des jeunes m’expriment cette réaction à propos de ces chemins en continuité : « Suis-je normal, je n’ai pas traversé de crise ? ».
- Chemin bousculé par des événements. La route a été comme interrompue et sa trajectoire perturbée. Un deuil, un échec, une séparation, ou bien une rencontre, une espérance, une découverte relationnelle ont constitué un événement fondateur ou refondateur.
- Chemin interrogé, mis en question, mis à la question. C’était le soupçon, la découverte de manque de fondements. Les générations qui vous ont précédés ont été marquées par ce qu’on a appelé « les Maîtres du soupçon » : Marx, Freud, Nietzsche.
- Un chemin parmi d’autres. La découverte d’autres horizons, d’autres cultures, a pu faire percevoir que ce chemin vers la vérité qui était le nôtre n’était qu’un chemin parmi d’autres. D’où des questions comme celle-ci : « Pourquoi mon chemin serait-il meilleur que les autres, y compris pour moi ? ».
Quelque soit notre chemin, il nous a conduit à la Vérité. Dans ma foi, je rencontre la Vérité dans une personne : Jésus Christ.
« La Vérité qui est en Jésus » dit Paul aux Éphèsiens (Ep 4, 21) le « Fils unique, plein de grâce et de vérité » dit saint Jean dans l’Évangile de Noël (Jn 1, 14).
À ceux qui refusent de croire Jésus dit : « Si vous demeurez dans ma parole vous serez vraiment mes disciples, vous connaîtrez la vérité et la vérité vous fera libres » (Jn 8, 32).
Lorsque Thomas lui dit : « Seigneur nous ne savons même pas où tu vas. Comment connaître le chemin ? », Jésus répond : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14, 5).
Il est dit des Mages qu’ils « virent l’Enfant avec Marie sa mère ». C’est avec la Vierge Marie que nous pouvons accomplir ce pèlerinage de la foi qui est aussi ce chemin vers la Vérité.
Béni sois-tu Seigneur pour mon chemin, quels que soient les tours et les détours qu’il a pris, il me conduit, là près de Toi, « le Chemin, la Vérité et la Vie ».
AMEN