Homélie de l’Assomption de la Vierge Marie

Jeudi 15 août 2024

C’est simple, pour cette fête de l’Assomption 2024, je vous laisse cette prière, fortement inspirée de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort dans son traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge, qui d’ailleurs était un manuscrit qui n’avait pas de titre.

Une première chose que ne cesse de rappeler Grignion de Montfort c’est la place de Jésus. Grignion de Montfort est le premier à souligner que Jésus est notre unique : À la fin de la prière il le dit d’une manière un peu surprenante : « Marie, je ne crains pas de t’importuner et de déplaire à Jésus en demandant ta prière, et ton intercession. Très Sainte Vierge Marie, je me consacre à toi. Par toi à Jésus. Par Jésus, au Père. »

Grignion de Montfort ordonné prêtre en 1700 écrit ce texte, désormais appelé Traité de la Vraie Dévotion, en 1712.
On en a beaucoup parlé en 2003, ou peut-être pas, puisque Jean-Paul II le 8 décembre 2003 écrivit une lettre AUX RELIGIEUX ET AUX RELIGIEUSES DES FAMILLES MONFORTAINES : « Il y a 160 ans, écrit-il, était rendue publique une œuvre destinée à devenir un classique de la spiritualité mariale. Saint Louis-Marie Grignion de Montfort composa le Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge en 1712, mais le manuscrit demeura pratiquement inconnu pendant 130 ans. Lorsque finalement, presque par hasard, il fut découvert en 1842 et publié en 1843, il connut un succès immédiat. »

Effectivement le manuscrit fut caché dans un coffre et enfouit dans un champ voisin de la chapelle Saint-Michel à Saint-Laurent-sur-Sèvre, pour qu’il ne disparaisse pas au moment de la révolution, et donc redécouvert seulement en 1842.

« Moi-même, ajoute Jean-Paul II, au cours des années de ma jeunesse, j’ai tiré un grand bénéfice de la lecture de ce livre, dans lequel "j’ai trouvé la réponse à mes doutes", liés à la crainte que le culte pour Marie, "en se développant excessivement, finisse par compromettre la suprématie du culte dû au Christ".
C’est souvent une remarque que nous pose des chrétiens protestants : « si vous priez Marie, vous mettez Jésus au second plan, ou même pire, vous oubliez Jésus. »
C’est là où Jean-Paul II avait trouvé réponse en lisant Grignion de Montfort. Il écrit dans sa lettre du 8 décembre 2003 :
« L’amour pour Dieu à travers l’union à Jésus Christ est la finalité de toute dévotion authentique, car - comme l’écrit saint Louis-Marie - le Christ "est notre unique maître qui doit nous enseigner, notre unique Seigneur de qui nous devons dépendre, notre unique chef auquel nous devons être unis, notre unique modèle auquel nous devons nous conformer, notre unique médecin qui doit nous guérir, notre unique pasteur qui doit nous nourrir, notre unique voie qui doit nous conduire, notre unique vérité que nous devons croire, notre unique vie qui doit nous vivifier et notre unique tout en toutes choses qui doit nous suffire" (Traité de la vraie dévotion, n. 61).
Et Grignion de Montfort avait tout compris ajoutant : « La dévotion à la Sainte Vierge est un moyen privilégié "pour trouver Jésus Christ parfaitement et l’aimer tendrement et le servir fidèlement » (Traité de la vraie dévotion, n. 62).

Voilà pourquoi :
 
Marie, j’ai recours à toi dans tous mes besoins avec simplicité, confiance et tendresse.
Marie ma Mère, J’ai recours à toi
dans les doutes, pour être éclairé ;
dans mes égarements, pour être redressé ;
dans les tentations, pour être soutenu ;
dans les faiblesses pour être fortifié ;
dans les chutes, pour être relevé ;
dans les découragements, pour être encouragé ;
dans les scrupules, pour en être ôté ;
dans les croix, les travaux et les difficultés de la vie, pour en être consolé.
Marie, tu es le recours ordinaire de mon âme.
Par toi à Jésus, par Jésus au Père »
AMEN.
Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge, n. 107

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